LE CROTOY

Par Paul Eudel

Référence : 2646
Date édition : 2007
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0091-6
Nombre de pages : 304
Première édition : 1909
Reliure : br.

Prix: 38.54€

Comment résister au charme de ce récit de Paul Eudel sur le Crotoy, écrit de 1883 à 1907, qui nous présente, illustrations à l'appui, tous les aspects les plus attrayants et les plus pittoresques de cette localité de la baie de Somme chargée d'histoire ? Il est vrai que l'auteur de ce livre rare était aussi un publiciste et un chroniqueur, un amoureux de l'art et des livres, et d'autant plus attaché à cette région superbe, où « au bord de la plage, les lames grises se soulèvent et déversent sur le sable leur frange ourlée d'écume », qu'il y était né et qu'il s'était promis de laisser à ses concitoyens un volume sur leur pays. Ici, c'est chose faite : en 13 chapitres, joliment troussés, ce voyageur dans l'âme nous fait tout visiter : d'abord, après avoir décrit la baie, changeante et singulière, le soir de son arrivée, dont « l'immensité des sables s'étend » devant lui, puis le lendemain matin, recouverte par la mer, il nous propose un tour de ville, avec l'église et son triptyque, les vieilles rues et ses hôtelleries, la maison de Jules Verne et la Butte du Moulin situé au sud-ouest de la ville.
Ensuite, spectacle plus gai et plus familier, c'est la plage, avec ses tentes alignées, où l'on voit, chaque année, croître le nombre des touristes, le chalet des bains et quelques villas pimpantes, les baigneurs et les collectionneurs de coquillages et surtout le flot qui monte tandis que le soleil descend. Il évoque aussi une tempête d'équinoxe qui fait rage : les arbres se couchent sous l'effort des rafales et les barques du port ont la brise qui siffle dans leurs cordages... Impossible, par ailleurs, de ne pas traverser la baie pour revoir Saint-Valery, « dont les murailles anciennes, aux vertes frondaisons se détachent nettement » et dont l'auteur retrace l'histoire, depuis les origines (les Mosins) jusqu'à l'époque contemporaine (la plage et le port, la promenade de la Pépinière...) ; ce qui l'incite à faire de même pour le Crotoy (étymologie du nom, départ de Guillaume le Conquérant en 1066...) jusqu'à la Révolution qui « n'agita pas » la cité. Après quoi des portraits foisonnent, ceux des personnalités du lieu, Le Crotoy du temps de son père resurgit, les parties de pêche et de chasse et les excursions dans les environs : Cayeux, Crécy, Abbeville, Saint-Riquier, Favières, Rue et sa chapelle, l'arbre de Saint-Esprit et Berck avec son magnifique hospice.
© Micberth

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