Lundi 16 septembre 2024
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Par F.-M.-G. Habasque Référence : 3380 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0888-2 Nombre de pages : 494 Première édition : 1832 Reliure : br. Prix: 67.00€ |
Au VIe siècle, un monastère bâti par Tugdual, fils du roi Hoël, existait déjà dans la presqu'île de Trécor. Deux siècles plus tard, on construisit sur l'emplacement de ce couvent une église cathédrale dont saint Tugdual devint le patron. Des maisons ne tardèrent pas à s'élever autour de l'édifice sacré et la ville de Tréguier fut ainsi fondée. La plupart des villes de Bretagne ont une origine similaire, ce qui explique que certaines aient vu le jour ailleurs que dans les lieux où la commodité et l'intérêt public auraient dû les placer. Bon nombre d'entre elles possédaient des corderies. Les cordiers, les écorcheurs de bêtes mortes, étaient ce qu'on nommait autrefois les Caqueux, Cacous ou Caquins. Ils inspiraient un tel mépris, que l'évêque de Tréguier leur ordonna de se placer en bas des églises lorsqu'ils allaient au service divin ; François II prescrivit même de porter une marque apparente sur leur robe et on poussa la rigueur à leur égard jusqu'à leur refuser la liberté de remplir leurs devoirs de chrétiens et leur interdire la sépulture. La tradition rapporte que vers le XVe siècle, un seigneur de Quintin se maria en Flandres. La baronne amena plusieurs fileuses de son pays dans les domaines de son époux. Elle fit semer du lin et du chanvre dans les environs de Tréguier, d'où la culture se répandit de proche en proche. En 1070, Derrien, fils d'un comte de Penthièvre, fit bâtir un château entouré de murailles et de fossés ; il l'appela tant de son nom que de la position du lieu, Roche-Derrien. Cette place, très fortifiée, souvent citée dans les romans de chevalerie sous le nom de Roche-Périon, fut prise par le comte de Northampton en 1345 et les Anglais en garnison ravagèrent le pays. Après la levée du siège de Rennes, Charles de Blois donna à Bertrand du Guesclin le château qui fut détruit en 1394 par le duc de Bretagne. Au VIe siècle, saint Budoc qui avait fui la persécution des Saxons, s'installa avec d'autres cénobites sur l'Île-Verte ou Île-aux-Lauriers. La communauté prit une certaine importance. Elle embrassa la règle de saint Benoît vers le IXe siècle, puis passa aux franciscains à la fin du XIIIe siècle. Les moines adoptèrent la réforme dite des Récollets et occupèrent l'île jusqu'en 1791. Le couvent servait parfois de prison pour des hommes détenus en vertu de lettres de cachet et les abbés y envoyaient les religieux d'une conduite peu réglée. Les solitaires vivaient des quêtes qu'ils faisaient trois fois par an sur le continent. En échange des dons qui leur étaient prodigués, ils distribuaient des pincées de leur terre réputée miraculeuse.© Micberth
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