Jeudi 10 octobre 2024
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Par James Pierre Référence : 1831 Date édition : 2003 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-204-2 Nombre de pages : 376 Première édition : 1974 Reliure : br. Prix: 46.65€ |
Les qualités essentielles de l'ouvrage de James Pierre consacré à l'histoire de Sallanches, Saint-Roch et Cordon sont, sans aucun doute, sa richesse documentaire et sa diversité : que l'on cherche des renseignements sur les époques anciennes (l'habitat avant l'occupation romaine ou la fondation de la ville elle-même, citée dès le début du XIe siècle), sur la vie religieuse intense qui règne intra-muros et rayonne dans tout le Faucigny jusqu'à la Révolution sur Saint-Roch (séparation avec Sallanches au milieu du XVIIIe siècle) ou sur les célèbres privilèges et franchises des Sallanchards (code municipal de 63 articles) et lettres patentes de l'année 1310, données « le jeudi après la Pentecôte par Hugues, dauphin de Viennois », on trouve tous les éléments nécessaires dans ce livre qui est le fruit de plusieurs décennies de travail et de recherches effectués par l'auteur dans les archives locales. Président, par ailleurs, de l'association Les Amis du vieux Sallanches et de l'académie du Faucigny, cet amoureux de la Savoie a réuni ici tout ce que l'on peut, et doit, savoir sur cette cité au passé mouvementé, « porte d'entrée sur le pays du Mont-Blanc », qui a failli périr dans les flammes en 1840 et qui, depuis, a magnifiquement retrouvé les chemins du dynamisme économique (industries de transformation, activité commerciale, développement du tourisme, expansion urbaine, fusion avec les communes de Saint-Roch et de Saint-Martin).Cependant, bien avant cette terrible épreuve de 1840, Sallanches avait dû affronter d'autres catastrophes : un incendie (déjà) en 1520, qui détruisit presque toute la ville, ses trois ponts de bois et son église, suivi de crues gigantesques de l'Arve, de la Sallanche et de la Frasse, d'autres inondations en février de l'année 1618 et le 1er août 1638, de nouveaux incendies en 1669, 1696 et 1768 et une épidémie (peut-être de peste) en 1631 ; sans compter, lourde dépense chronique pour la cité, le logement et l'entretien des troupes de Son Altesse Royale pendant tout le XVIIe siècle, l'occupation espagnole (1742-1749), la Révolution et ses désordres et l'invasion autrichienne de 1813... Tout cela ne saurait occulter « le destin privilégié de la cité », enraciné dans la féodalité, étayé par la puissance religieuse et bénéficiant d'un affranchissement communal particulier. C'est sans doute en puisant dans ce terreau fertile que les Sallanchards surent faire face à tous les fléaux et autres pièges de la destinée, créant des manufactures et une importante activité commerciale, établissant des liens (très tôt) avec la France et les pays germaniques et assumant un rôle de pionniers dans le tourisme alpin, dès la fin du XVIIIe siècle. James Pierre n'en oublie pas pour autant la commune de Cordon qu'il étudie ici avec le même souci du détail dans une monographie complète.© Micberth
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