Vendredi 02 juin 2023
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![]() | Par Marguerite-Marie Cadot Référence : 3014 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0493-8 Nombre de pages : 594 Première édition : 2011 Reliure : br. Prix: 40.57€ |
Très tôt, la rive droite a attiré les habitants du Vieux Corbeil qui descendirent de la colline pour s'installer sur les bords de la Seine et y développer les activités nécessaires à leur subsistance. Le premier pont qui relia les deux rives, bâti probablement au IXe siècle et sécurisé par un puissant système qui le protégeait des invasions normandes notamment, permit à la vie de s'organiser. Deux quartiers furent ainsi créés : le quartier Saint-Jacques et le quartier Saint-Léonard, qui devinrent des faubourgs groupés autour de leur église respective, quand la ville s'étendit sur la rive gauche. La destruction du pont en 1944, en isolant ce secteur du reste de la cité, renforça encore davantage son caractère propre. Des siècles plus tôt, quand il reçut le comté de Corbeil, Aymon fit édifier sur la rive gauche la collégiale Saint-Spire et la collégiale de Saint-Guénault pour y mettre à l'abri les reliques dont il s'était emparé, ainsi qu'une enceinte fortifiée ; véritable acte fondateur de la cité de Corbeil, qui devint tout à la fois un centre religieux et économique. Le bourg d'Essonnes et la cité de Corbeil furent séparés jusqu'au XIXe siècle par un vaste domaine appelé la Prairie. Enserré entre les deux bras de l'Essonne, il était en grande partie marécageux et semblait inhabitable à cause du brouillard et de l'humidité qu'il subissait en permanence. Grâce à un accord intervenu en 1858 entre le conseil municipal, dirigé par son maire Paul Darblay et la famille Féray, des travaux de viabilisation et la construction de ponts de fer permirent le tracé de rues nouvelles et la création de nombreuses habitations, dans le quartier de la Prairie comme dans les domaines de la Poudrerie, de Saint-Jean et de Chantemerle. Du domaine de Nagy, territoire isolé entre Corbeil et Essonnes avec sa belle bâtisse de plaisance et son moulin, il reste peu de chose ; il en est de même du quartier des Bordes, qui constituait en quelque sorte les boulevards extérieurs de Corbeil conduisant à la grande route d'Italie, et sur lequel étaient bâties de petites maisons en matériaux légers recouvertes de joncs. C'est sans doute en souvenir de la visite de Marie-Josèphe, fille de l'électeur de Saxe, dont le cortège était en route pour rencontrer son futur époux, dauphin de Louis XV, et qui fut reçue dans la maison du Tremblay, que la rue de la Dauphine doit son nom.© Micberth
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