Mardi 17 septembre 2024
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Par J.-B.-F. Lambert de Ballyhier Référence : 2696 Date édition : 2007 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0147-0 Nombre de pages : 398 Première édition : 1842 Reliure : br. Prix: 48.68€ |
Ce volume est consacré à l'histoire de Compiègne. L'auteur nous entraîne à la découverte de ce bourg qui fut de tout temps à la fois un lieu de détente et le siège du pouvoir. Les souverains, les guerres, les événements politiques ont forgé son évolution pour en faire le témoin des grands et des petits épisodes du passé de la France. C'est lors du siège de Compiègne que Jeanne d'Arc fut vaincue. Lambert de Ballyhier s'interroge sur la véracité de la légende qui prétend qu'elle aurait été remplacée sur le bûcher par une criminelle. Ceci expliquerait l'attitude de Charles VII qui ne chercha aucunement à faire délivrer celle à qui il devait sa couronne. Sur un ton plus léger, l'auteur s'amuse à rapporter les faits divers qui ont émaillé l'histoire de Compiègne. Citons, par exemple, Louis VII qui dut lui-même intervenir pour expulser les moines aux mœurs scandaleuses, de l'abbaye de Saint-Corneille. Menés par leur abbé, frère du roi, ils n'hésitèrent pas à menacer la vie des Bénédictins désignés pour les remplacer, afin de piller l'église. Excédé, le peuple s'interposa lorsqu'ils tentèrent de s'emparer du saint suaire. Dans un registre plus galant, le lecteur s'amusera du comportement de Louis XIV, soumis au charme de Mme de Maintenon, lors du camp de Coudun en 1698, grandiose parade militaire destinée à éblouir l'Europe. Le souverain, assistant à des manoeuvres qui durèrent vingt-cinq jours en tout, coûtèrent seize millions et virent affluer de nombreux étrangers, n'eut de cesse de s'abaisser vers la chaise à porteurs de sa maîtresse, courbant l'échine dans une attitude indigne de son rang et qui trouva un large écho à l'étranger. Et pour privilégier encore la petite à la grande histoire, citons enfin, l'élan romanesque de Napoléon. Ce fut Compiègne qu'il choisit en 1810, pour être le lieu de sa première rencontre avec Marie-Louise. Une tente avait été élevée pour abriter l'événement, mais cédant à son impatience, il alla au-devant de la princesse, sous une pluie battante. À la vue de sa calèche, il se précipita et prit place à ses côtés « donnant tout bourgeoisement cours à des sentiments qu'eussent gênés une froide étiquette et un vain cérémonial ».© Micberth
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