Mardi 15 octobre 2024
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Par Gustave de Cougny Référence : 3365 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0871-4 Nombre de pages : 266 Première édition : 1860-1874 Reliure : br. Prix: 36.00€ |
Dans le premier quart du Ve siècle, alors que le coteau et la plaine d'alluvions qui forment aujourd'hui le quartier de Saint-Mexme étaient encore complètement déserts, le jeune Mexme choisit d'y fixer sa retraite. Attirés par la renommée de ses vertus, plusieurs hommes riches et d'une naissance illustre vinrent se placer sous sa direction, lui offrant leur fortune et leurs biens. Un monastère et un oratoire furent édifiés avant d'être remplacés par une basilique. L'ancien castrum gallo-romain devint le chef-lieu d'une des plus importantes vigueries de la Touraine sous les Mérovingiens, mais sans doute délaissé par les Carolingiens, le château de Chinon était dans un triste état de délabrement lorsqu'il échut au comte de Blois dans le courant du Xe siècle. Quand la ville passa à la couronne d'Angleterre, Henri II embellit et fortifia le château dont il fit une de ses résidences préférées. Pour faciliter les communications entre Chinon et le pays d'Outre-Vienne, il fit construire le pont à Nonnain, ainsi nommé parce que les nonnes de Fontevrault en possédaient le péage. Après un demi-siècle de domination anglaise, Chinon entra dans le domaine de la couronne de France. Philippe Auguste fit réparer les fortifications qui avaient beaucoup souffert au cours du dernier siège et le château devint sa place d'armes et son quartier général en Touraine. Il fut ensuite la demeure favorite de Charles VII et de sa modeste cour. Le roi y vivait comme le plus simple de ses serviteurs et y reçut pour la première fois Jeanne d'Arc, le 8 mars 1429, deux jours après son arrivée. Quatre ans avaient passé depuis la mort de la Pucelle sur le bûcher, quand Isabeau de Lorraine, épouse de René d'Anjou, vint trouver le roi à Chinon, accompagnée d'une suite nombreuse et brillante dont faisait partie Agnès Sorel. Le monarque fit construire pour « la belle des belles » un petit castel dans le parc de Roberdeau, dont il ne reste que quelques ruines. C'est sous Charles VII que Chinon connut sa période la plus illustre. Les seigneurs de la cour et les officiers de la maison royale y firent bâtir de grandes et belles maisons « à pignons aigus, à tourelles sveltes et élancées, à élégantes échauguettes, à portes flamboyantes, ornées de choux frisés, de pinacles, de clochetons, d'écus armoriés, que l'on rencontre à chaque pas » et qui donnent à la cité son aspect si pittoresque. Contrairement à l'affirmation de certains archéologues, Charles VII n'est pas à l'origine de l'édification du clocher de l'église Saint-Étienne. Si la construction de cette dernière débute au XVe siècle, le clocher remonte seulement à l'époque de Charles VIII.© Micberth
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