CHINON (Histoire de)

Par Gabriel Richault

Référence : 1641
Date édition : 1997
Format : 14 X 20
ISBN : 2-84178-158-5
Nombre de pages : 550
Première édition : 1926
Reliure : br.

Prix: 74.04€

     A l'époque de la civilisation romaine, le castrum caïnense était relié à Tours (Caesarodunum) par deux routes principales : l'une suivait la rive gauche du Cher et l'autre allait de Tours à Pont-de-Ruan. Les hordes barbares utiliseront cet « admirable réseau routier » mis en place par les Romains pour fouler la terre chinonaise, mais les évêques de Tours réussiront à contenir leur fureur. Saint Brice, le successeur de saint Martin fit construire la première église de Chinon, vers 410, mais c'est saint Mexme (Maximus), nous dit Grégoire de Tours, qui doit être considéré comme le véritable fondateur de la ville.
     Au IXe siècle, après le règne des Mérovingiens, ces « rois luxurieux et sanguinaires », la Touraine est envahie par les Normands qui mettent la ville de Tours à sac, mais épargnent Chinon. Est-ce pour faire face à ce genre de danger qu'un siècle plus tard Thibault le Tricheur, qui mourra presque centenaire, fait reconstruire le château en entier ? Toujours est-il que la réalisation est impressionnante puisque, près d'un millénaire plus tard, on retrouve des éléments de maçonnerie qui datent de cette époque. Après la domination illustre et tumultueuse des Plantagenêts, la ville de Chinon, qui est l'objet de tous les soins de Philippe Auguste, devient une base d'opérations pour l'armée royale.
     « Une fille de dix-sept ans, paysanne illettrée, brune avec des cheveux noirs et parlant d'une voix douce », y sera reçue par le roi Charles VII en 1429. C'est Jeanne d'Arc qui dit avoir pour mission de délivrer Orléans et de faire sacrer le roi à Reims. Louis XI, passionné par la chasse, fera souvent retentir la forêt chinonaise du galop de ses chevaux et après les « guerres religieuses » qui dévasteront la région, les extravagances du curé de Saint-Jacques, à l'époque de Richelieu, agiteront dangereusement l'opinion. La Révolution qui survient après l'hiver rigoureux de 1788-1789 plonge Chinon dans une ambiance de désordre et de passion : l'effervescence patriotique y côtoie les affrontements entre républicains et Vendéens et les sentiments politiques nourrissent la violence guerrière.
     Dans cet ouvrage foisonnant d'anecdotes, indispensable aux amoureux du passé, Gabriel Richault nous montre qu'à toute époque, Chinon est au coeur même des événements qui scellent la destinée de la France.© Micberth

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