Lundi 09 décembre 2024
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Par Paul Bisson de Barthélemy Référence : 1858 Date édition : 2002 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-233-6 Nombre de pages : 306 Première édition : 1950 Reliure : br. Prix: 36.51€ |
L'histoire de Chatou, retracée ici par Paul Bisson de Barthélemy et très liée à celle de Croissy-sur-Seine, Montesson, Rueil, Le Vésinet, Saint-Germain-en-Laye, est particulièrement riche et mouvementée : sans doute est-ce dû à l'ancienneté des origines (il y avait un habitat local dans la région, dès l'époque aurignacienne) et à la proximité de Paris, qui était déjà une capitale sous le règne de Clovis à la fin du Ve siècle. Quoi qu'il en soit, le territoire, sur lequel allait se constituer la cité de Captunacum sur la rive droite de la Seine, avait connu une période pré-celtique active avant le temps des Gaulois et avant celui de la pax romana qui devait faire naître une prospérité toute nouvelle dans la région, grâce à un riche Romain du nom de Cattus, installé dans ces lieux qui, par la suite, continuèrent à porter son nom (Catullaco ou Captunacum). Après les grandes invasions du Ve siècle, Chatou devint le siège d'une villa mérovingienne qui fut dévastée par les incursions des Normands (IXe siècle). Par la suite, la suzeraineté des Bouchard sur toute la région apparaît comme un embryon de la puissance seigneuriale qui va exister à Chatou jusqu'à la Révolution. De tout temps, les Catoviens (« Chatousiens », nous dit l'auteur) ayant été des sujets turbulents - opposés, par exemple, à une décision du bailli (1782) sur l'interdiction de passer par les terres de M. de Bertin - ils n'attendirent pas la prise de la Bastille pour agir et dès le mois de mai (1789), ils démolissaient le mur du château.
La suite des événements confirma cet état d'esprit subversif et le château fut saccagé en 1794, le curé guillotiné la même année, ainsi que Mme de Feuquières qui succédait à M. de Bertin. Le début du XIXe siècle, lui, fut paisible jusqu'à l'occupation de la cité par les Prussiens, puis par les Anglais (1815), qui greva lourdement les finances locales. Le progrès se manifesta cependant bientôt avec l'apparition des draisiennes, des vélocifères (voitures hippomobiles à marche rapide) et enfin du chemin de fer : ouverture de la ligne de Saint-Germain en 1837. Les violences recommencèrent en 1848 (le pont de bois de Chatou fut brûlé, ainsi que celui de Rueil), mais la paix revint avec le Second Empire : travaux d'urbanisme, création d'écoles, réfection des édifices municipaux, distribution d'eau, établissement d'un marché. À l'occupation allemande de 1870 succédèrent d'autres réalisations municipales (hôtel de ville, écoles communales, crèche...) et un véritable engouement pour Chatou de la part des bourgeois parisiens et des artistes (Maupassant, Dunoyer de Segonzac, Derain, l'enfant du pays, Vlaminck, Matisse, Apollinaire...). Les 290 Catoviens morts pour la France (de 1914 à 1918) et les victimes de l'occupant en 1944 assombrirent toutefois le destin d'une ville qui allait s'affirmer de plus en plus par la suite.© Micberth
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