Mercredi 06 novembre 2024
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Par Xavier de Vallois Référence : 3411 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0923-0 Nombre de pages : 140 Première édition : 1931 Reliure : br. Prix: 19.00€ |
Châteaumur, qui possédait un prieuré relevant de l'abbaye royale de Sainte-Trinité de Mauléon, était une des plus anciennes baronnies du Poitou. Son premier seigneur fut Arnould Ier, vers 950. Puis les terres et la baronnie passèrent successivement à de grandes familles qui se les disputèrent souvent par les armes. Pour conserver son terroir et se défendre contre des voisins trop ambitieux, un de ces seigneurs construisit un château au début du XIIIe siècle, estime l'auteur. La forteresse avait une certaine importance mais elle fut ensuite annexée, par alliance, aux grandes terres des Belleville, des Clisson et des Penthièvre. Elle ne recouvra son existence particulière qu'avec les Mesnard de Toucheprés qui l'habitèrent jusqu'à la Révolution. Les paysans vendéens ont naguère oublié l'histoire de sa construction et ne connaissaient que la légende : à l'étonnement général, les châteaux forts de Mervent, Tiffauges, Pouzauges, Châteaumur et Vouvant s'élevèrent du sol, presque en même temps et avec une rapidité merveilleuse, sans le secours de quelque ouvrier. Une nuit, dissimulé dans les broussailles, un homme surprit la mère Mélusine qui montait seule, pierres et ciment. Furieuse d'être découverte, elle s'enfuit en jetant un sort. Depuis lors, une pierre se détacha chaque année de ces cinq forteresses. Châteaumur souffrit beaucoup des guerres de Religion, de la révolution de 1793 et principalement du passage des colonnes infernales organisées par la Convention. 70 000 hommes occupèrent les meilleurs postes du bocage, enveloppèrent et affamèrent la Vendée entière, lançant de toutes parts des troupes sans artillerie ni bagages, chargées littéralement de tout brûler et de tout massacrer. La population dut improviser des villages à l'ombre des grands genêts. Quelque temps auparavant, un vieux garçon nommé Durand, royaliste, résolut de partir à Paris pour défendre son roi. Il cousit toute sa fortune en pièces d'or dans son habit. Mais l'information circula et il fut assassiné sur le chemin de Pouzauges. Les Romains élevèrent jadis un camp fortifié entouré de palissades en bois sur la butte des Châtelliers. La population y trouva refuge et y emporta ses biens les plus précieux lors des invasions barbares. Le sommet et les environs de la butte présentent des ponnes incinérées que tous les historiens considèrent comme étant des sépultures par voie de crémation. Les proches regardaient le corps du défunt se consumer, puis rendaient à la terre les cendres, des lampions rituels et de minuscules vases de verre.© Micberth
Article(s) de presse :Ouest-France
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