Mardi 17 septembre 2024
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Par Georges Pommier Référence : 1798 Date édition : 1999 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84435-098-4 Nombre de pages : 198 Première édition : 1923 Reliure : br. Prix: 25.36€ |
« Imaginez une bague géante ornée de pierreries et se fermant sur un joyau plus gros que les autres, écrit l'auteur au début de son ouvrage, vous aurez une idée de l'aspect que présentaient, au Moyen Age, l'enceinte du bourg et le château. » Ce regard à la fois attentif et fasciné de Georges Pommier sur le Château-Thierry d'autrefois explique le mode de recherche qu'il a choisi et la singularité de l'ouvrage que nous présentons ici. Pour l'auteur, en effet, il ne s'agit pas de partir de l'histoire et d'étudier ses répercussions sur cette ville dont il est un habitant (érudit), mais, à l'inverse, de hanter les rues de la cité, d'en épuiser les charmes et d'en recenser les plaies, avant de les confronter aux données historiques et archéologiques.
Ce sont les fouilles, les enquêtes répétées, les vérifications incessantes, la consultation des plans, les comparaisons systématiques entre les informations fournies par les archives et celles que l'on a recueillies sur le terrain, qui sont intéressantes et aboutissent (presque) à des évidences. Et dans cette tâche, M. Rioult-Compère et M. Frédéric Henriet, l'architecte et l'artiste, jouent un rôle important. Les remparts de l'est, la tour (Frédéric Henriet), la porte Saint-Pierre et la porte Saint-Crépin, les ruines de l'église des Cordeliers, les places et les rues (noms anciens et noms nouveaux), les plans des différents quartiers, tout ce qui est révélé par la ville elle-même, au travers des schémas de l'un et des dessins de l'autre permet à l'auteur de retrouver le fil des événements : on voit ressurgir la ville au XVe siècle, avec le faubourg d'Oultre-Marne et la forêt d'Anjou, de sinistre réputation ; on assiste au siège et à la prise de Château-Thierry par les Ligueurs, en 1591 ; on déplore le démantèlement de l'ancienne forteresse de Thiéry à partir du XVIIe siècle ; on est plongé dans les démêlés de la ferme avec l'intendance de la ville, au sujet de l'ancien pont dont les abords sont redoutés par les mariniers ; on s'affronte à propos du déplacement (ou non) de la fontaine Lamourette, on applaudit aux idées étonnantes de l'ingénieur Lhomet et on est soulagé par le comblement des trois mares dont l'odeur est parfois pestilentielle.
Pour tout dire, on écoute (sans se lasser) ce que nous disent les vieux murs de la cité.© Micberth
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