Lundi 10 février 2025
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![]() | Par Claude Dreux Référence : 2991 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0464-8 Nombre de pages : 342 Première édition : 1913 Reliure : br. Prix: 44.62€ |
Devenue le berceau du monastère des bénédictins de Charlieu, la vallée du Sornin, marécageuse et couverte de forêts, vit progressivement une population nombreuse venir s'installer autour des murs de l'abbaye. Les habitants y trouvèrent la paix pour se livrer à leurs travaux et exercer avec sécurité leur commerce et leur industrie. Ils obtinrent des moines, pénétrés d'une mission civilisatrice, les privilèges capables de favoriser leur établissement grâce à une charte qui leur accorda une liberté entière. Les bénédictins désiraient en effet que la ville soit franche et exempte de servitude, que la justice soit rendue avec impartialité et que les charges soient adoucies pour chacun. Puis, alors que l'abbaye était rabaissée au rang de simple prieuré mais conservait la garantie de l'autorité royale, Charlieu devint grâce à ses remparts et à son emplacement idéal, une place forte et un poste avancé sur un grand chemin royal, que les monarques considérèrent indispensable à leur couronne. Les Armagnacs en firent leur citadelle de défense et le centre de leurs opérations contre les Bourguignons, comme en témoigne encore « la maison des Armagnacs ». Les habitants eurent à souffrir grandement de cette guerre intestine qui mit à leur charge des impôts militaires onéreux. Lors des guerres de Religion, la ville persista longtemps à garder sa neutralité, bien que Lyon ait pris position en faveur des ligueurs contre Henri III. Mais après une dramatique épidémie de peste, sans cesse sur un pied de guerre - les garnisons succédant aux garnisons, jugeant toute résistance inutile et cédant à la force - Charlieu tomba aux mains d'Henri d'Apchon, seigneur de Saint-André. En 1596, la ville reconnut l'autorité du roi Henri IV. Malgré les calamités des guerres, elle s'accrut toujours davantage, sa population atteignant 2 500 habitants au milieu du XVIIIe siècle. Son importance n'empêcha cependant pas Mandrin, à la tête de cent cinquante hommes, d'entrer à deux reprises dans la ville qui possédait toute une armée de fonctionnaires, recevant 4 500 livres à l'entrepôt des fermes, la première fois et 1 000 livres du receveur des tailles, la seconde. À la suite de la publication d'un édit promulgué par Louis XV en mai 1765, le premier maire de la ville, M. Carré, fut nommé. Un autre édit, trois ans plus tard, exigeant qu'un monastère compte quinze religieux pour être maintenu, entraîna la disparition des bénédictins de Charlieu, qui n'étaient alors plus qu'au nombre de six.© Micberth
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