Vendredi 19 avril 2024
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Par L. Chaumont Référence : 3019 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0498-3 Nombre de pages : 326 Première édition : 1915 Reliure : br. Prix: 42.60€ |
La situation de Chalon, sur le territoire éduen, compris entre la Saône à l'est et la Loire à l'ouest, qui était alors le trait d'union entre le nord et le midi de la Gaule, le lieu de passage des marchands et des conquérants, lui permit d'acquérir très tôt et en peu de temps, une importance considérable. La ville devint un véritable centre d'informations, les marchands romains entrant en relation avec les proconsuls des Gaulesun traité d'alliance put ainsi être conclu entre les deux peuples. Quand les Romains se rendirent malgré tout maîtres de la région, ils couvrirent le pays de routes destinées à faciliter le commerce et la marche des armées. Cabilonum vit son importance croître de jour en jour ses anciens magistrats se transformèrent en sénateurs, ses habitants prirent les mœurs et les coutumes romaines et les cabanes rustiques devinrent des maisons de plaisance. Puis les Bourguignons trouvèrent la plaine de la Saône à leur convenance et établirent sur ses rives le siège de leur puissance. Un traité d'alliance fut signéles vainqueurs s'installèrent à la campagne et la ville conserva quelque temps son organisation. Un peu plus tard, les anciens habitants suivirent l'exemple des maîtres du sol, délaissant les discussions pour s'adonner aux bruyantes fêtes barbares. Abandonnée par les plus riches citoyens, la population de Chalon se réfugia auprès des évêques qui ajoutèrent bientôt à leur autorité morale un pouvoir politique considérable, en obtenant des rois, concurremment avec le comte, gouverneur de la cité, la dénonciation des crimes de vol, de sédition et d'incendie. Tout au long des siècles, des princes, des princesses et des monarques vinrent à Chalon s'embarquer sur la Saône pour se rendre ensuite à Avignon, saluer le pape. C'est lors d'une de ces visites que Philippe le Bon restitua une forte somme due par son père, qui permit à la ville de se doter d'une horloge publique. Le traité d'Arras qu'il signa avec le duc de Bourgogne en 1435, interrompit, certes, des combats qui avaient anéanti la région, mais poussa les soldats licenciés à faire la guerre pour eux-mêmes. Aux ravages des Écorcheurs s'ajoutèrent alors les horreurs de la famine, entraînant une misère extrême. François Ier, puis Henri II, comprirent la nécessité absolue de fortifier la vallée ouverte à tous les agresseurs et dotèrent Chalon, ville frontière, de fortifications que les deux monarques vinrent successivement inspecter.© Micberth
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