Samedi 25 janvier 2025
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Par Edmond Brucelle et Jules Lefèvre Référence : 2887 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0354-2 Nombre de pages : 356 Première édition : 1904 Reliure : br. Prix: 44.62€ |
La terre de Chalandry resta probablement dans le domaine royal jusqu'au VIIe siècle. Elle fut donnée, ensuite, avec les droits qu'elle payait au fisc, la pêche et les moulins, à une abbaye qui devint plus tard celle de Saint-Jean de Laon. L'abbaye jouit jusqu'en 1789 de la suzeraineté du village, bien qu'elle ait aliéné depuis longtemps une bonne partie des droits qu'elle y possédait. Au XIIIe siècle, la taille seigneuriale était déjà passée de ses mains à celles des comtes de Marle. Durant des siècles, l'abbaye eut de fréquents démêlés avec les seigneurs de la Motte-Chalandry, provoquant de multiples procès dont certains durèrent plus de quinze ans. A la fin du IXe siècle, le village de Chalandry possédait en son centre, la maison d'église, suivant l'expression de l'époque, entourée des habitations ou manses d'une population ouvrière, essentiellement agricole et trois fiefs : la Motte, l'Arche et Brissy. Chacun d'eux avait sa résidence ou maison seigneuriale autour de laquelle se regroupait la population. Le village ne fut jamais érigé en commune, mais bénéficia de chartes tacites. Le seigneur conservait ses droits de justice et la population élisait au suffrage universel, un maire, deux échevins, un greffier et un procureur-syndic ; ce dernier avait pour mission spéciale de veiller aux intérêts de la communauté des habitants. Le maire n'avait qu'un pouvoir restreint. Il enregistrait les actes publics et était, avec le syndic, le simple comptable des deniers de la communauté. Pour tout ce qui était imprévu ou extraordinaire, il devait convoquer l'assemblée générale des habitants et prendre son avis car le pouvoir de la communauté était illimité. En 1607, elle intenta, et gagna, un procès contre le seigneur de Sort qui voulait interdire sa pâture. En 1610, elle vota une participation des habitants à la réparation du presbytère. C'est elle qui élisait le maître d'école qui, outre la lecture, l'écriture et le calcul, devait enseigner aussi le catéchisme et le chant, inspirer à ses élèves l'amour de Dieu et l'horreur du péché et veiller sur eux, même en-dehors de la classe et surtout à l'église.© Micberth
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