Vendredi 29 mars 2024
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Par Anatole Saulnier Référence : 2862 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0328-3 Nombre de pages : 198 Première édition : 1841 Reliure : br. Prix: 25.36€ |
Ayant acquis au fil des siècles une certaine importance grâce à son église, son marché fixe et son droit de foire, le bourg de Caudebec fut appelé à jouer un rôle dans la guerre entre la France et l'Angleterre. Même si la population dut se soumettre aux Anglais après six mois de lutte ardente sans le soutien d'aucun militaire, la ville devint quelques années plus tard la prison politique de celui à qui on avait confié sa garde, le comte de Warwick, plus connu sous le nom de lord Talbot. Pour preuve de son importance, la ville reçut la visite de Charles VII et de Louis XI. En 1472, elle résista aux attaques du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire attirant ainsi les paysans des environs inquiétés dans leur bourg, qui grossirent alors considérablement le nombre de ses habitants. Au XVIe siècle, Caudebec était une ville tranquille et florissante grâce à son commerce, quand les guerres de Religion lui firent subir un siège qui se termina avec l'entrée d'Henri IV dans la cité, valant au monarque l'estime de tous les habitants. Celui-ci prit le temps de visiter les manufactures en pleine prospérité et de se recueillir sous le portail de l'église qu'il qualifia de « plus jolie chapelle du royaume de France et de Navarre ». La ville jouissait d'une certaine importance militaire grâce à sa position maritime et d'une grande importance commerciale grâce à ses deux industries ; elle était alors à l'apogée de sa gloire, de sa puissance et de sa force. La renommée de ses chapeliers et de ses peaussiers était européenne. Il était à la mode, à la cour, de porter son caudebec à larges bords sur l'oreille droite, et les femmes laissaient deviner à leurs amants les secrets de leur cœur, par le tracé des lignes du creux de la main que laissait apparaître la finesse extrême de leurs gants de chevreau qui pouvaient se ranger dans une simple coquille de noix. Victime de la révocation de l'édit de Nantes qui provoqua l'expatriation de trois mille Caudebecquais, la commune vit s'anéantir en un jour le travail de près de deux siècles. Elle conserve cependant de pittoresques édifices chargés du souvenir de ses heures de gloire et de l'ombre de ceux qui ont marqué son destin.© Micberth
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