Jeudi 16 janvier 2025
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Par Alfred Saurel Référence : 3161 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0645-1 Nombre de pages : 382 Première édition : 1857 Reliure : br. Prix: 49.50€ |
Les Celtoligyens avaient établi un retranchement inexpugnable au sommet de la montagne dite Baou Redoun, lorsque la troupe grecque abandonnant Phocée, aborda sur les côtes de la Gaule. Attirés par l'aménité de caractères des nouveaux venus, les habitants du pays commencèrent peu à peu à s'en rapprocher. Sous leur habile direction, ils apprirent à défricher la terre, à planter la vigne, à greffer l'olivier. Avec les idées agricoles, les idées commerciales s'introduisirent partout, et les tribus errantes dans les bois et sur les bords de la mer se réunirent insensiblement, adoptant le langage et les institutions des Massiliotes. L'exploitation du corail dont se paraient si volontiers les dames romaines, commença alors. Lorsque la Ligurie devint une province romaine, la mer avançait jusque là où se trouvent la Grand'rue et la place Cendrillon, appelée Carsicis portus. Á l'époque des invasions barbares, les habitants élevèrent des murailles grossières qui précédèrent la construction d'un château assez solide pour résister aux assauts du temps. Au début de la féodalité, et jusqu'au milieu du XVe siècle, Cassis et Roquefort ne formaient qu'une seule et même terre. Celle-ci appartenait au chapitre de la cathédrale de Marseille. En 1223, Cassis tomba au pouvoir de la maison des Baux qui éleva le Castrum Casiciis, dans un but tout à la fois de commerce et de défense. Le château possédait alors des remparts et des tours beaucoup plus élevés, leur sommet qui, comme la chapelle Saint-Michel, menaçait ruine depuis plus d'un quart de siècle, ayant été démoli sous la Révolution. Á l'extinction de la famille des Baux, en 1426, la baronnie d'Aubagne et sa vallée furent réunies au comté de Provence. Noble de Castillon, baron d'Aubagne et seigneur de Cassis, autorisa dix ans plus tard les habitants, qui avaient déjà commencé à abandonner la montagne et à bâtir sur le bord de mer, à construire sous certaines conditions un nouveau four pour leur épargner d'avoir à monter jusqu'au château. Lorsque la commune fut cédée à l'évêque de Marseille, en 1473, Cassis avait déjà une certaine importance. Son territoire était le double d'aujourd'hui. Un mur d'enceinte fut établi pour permettre aux habitants d'avoir le temps d'aller s'enfermer dans la citadelle en cas de danger. Le port, imparfait sans doute et bien plus restreint qu'il ne l'était à l'époque des Romains, renfermait de nombreux bateaux pêcheurs qui parcouraient la côte.© Micberth
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