Dimanche 19 janvier 2025
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Emile de Pontaumont Référence : 3231 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0722-9 Nombre de pages : 116 Première édition : 1866 Reliure : br. Prix: 15.20€ |
Après avoir publié son Histoire de la ville de Carentan, Emile de Pontaumont se propose d'étudier l'élection de la cité, composée de plus de quatre-vingts communes. Beuzeville-la-Bastille doit son nom à une tour carrée, bâtie au Moyen Âge, pour défendre le passage sur la rivière d'Ouve. Une forteresse toute proche, nommée le Castel, qui relevait, comme le château de Plainmarais, de la baronnie de Varenguebec, fut reprise en 1449 sur les Anglais. Edifié au cours du XVIe siècle, le magnifique château de Brévends dominait toute la côte, avant d'être démoli. Dans un champ proche surnommé le clos dolent, des armes furent découvertes en 1830. Elles provenaient vraisemblablement de l'armée anglaise qui dut en partie opérer sa retraite vers Cherbourg, par un gué qui passait sous le château et conduisait à Brucheville. Le château du Val, à Chef-du-Pont, était entouré de magnifiques avenues de hêtres et de chênes, plantés par les moines d'un monastère qui existait dès le XIIe siècle. Son colombier date de 1702. C'est dans ce château que fut arrêté, sous la Terreur, le comte de Bricqueville, émigré, qui était venu y demander asile. Dénoncé par un domestique, il fut conduit à Saint-Lô, où il fut jugé et exécuté sans délai. Mademoiselle de Coigny n'échappa pas non plus à ce triste sort. Sa beauté fut louée par André Chénier, qui fut détenu dans la même prison qu'elle avant d'être lui-même guillotiné. Dans ses mémoires, Jean de Coligny-Saligny raconte une anecdote des plus galantes qui se déroula au château de Coigny où il logeait, chargé par Richelieu d' « une mission toute de douceur et de pacification », après la révolte des Pieds-Nus réprimée avec trop de rigueur par le maréchal de Gassion. Bernardin de Bellefonds, maréchal de France, s'exila quelque temps sur ses terres de l'Ile-Marie. Il y construisit l'église actuelle et entreprit l'édification d'un petit château qui ne fut terminé qu'un siècle après sa mort. Pour se donner des distractions en rapport avec sa vie militaire, il avait fait élever des bastions qui simulaient une petite place forte, mais son projet fut interrompu sur ordre de la Cour. Dans le cimetière de Nay, un cercueil bizarrement posé hors de terre est à l'origine d'une légende : un curé de Nay, qui, après un voyage à Rome au XIIe siècle, refusa de payer les annates, fut excommunié et comme tel passible du refus de sépulture en terre bénite. Sa famille, pour éluder la rigueur de l'arrêt, disposa son tombeau entre la terre et le ciel. Une vieille superstition attira alors tous les fiévreux du pays qui venaient le toucher dans l'espoir d'être guéris.© Micberth
16:28
   RECHERCHE