Lundi 09 décembre 2024
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Par Pierre Foncin Référence : 3183 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0669-7 Nombre de pages : 394 Première édition : 1866 Reliure : br. Prix: 48.05€ |
Les Romains qui dominèrent Carcassonne depuis l'an 70 avant J.-C. jusqu'en 415, bâtirent une enceinte primitive en très grosses pierres, massives et blanchâtres, flanquées de tours carrées dont la partie inférieure subsiste encore à plusieurs endroits. Les Wisigoths, les Arabes, les Francs leur succédèrent, laissant parfois une trace architecturale de leur passage. Puis, sous la période féodale, entre l'affranchissement du comte Oliba en 877, jusqu'à la conquête de la Cité par Simon de Montfort en 1209, et sa réunion à la couronne de France en 1247, trois siècles s'écoulèrent, remplis par la domination de trois maisons, la naissance, le développement et la persécution violente de l'hérésie albigeoise, et marqués par la construction d'une enceinte presque nouvelle, du château comtal, de l'église Saint-Nazaire, de plusieurs autres églises disparues tout comme les vastes faubourgs fortifiés. Lorsque saint Louis devint maître de la ville, il permit aux habitants des faubourgs détruits de construire sur la rive gauche de l'Aude un bourg nouveau, qui deviendra la ville actuelle. Il répara aussi la Cité, meurtrie par tant de sièges et de guerres diverses. Il hâta la reconstruction de Saint-Nazaire ; un transept et une abside ogivale vinrent s'unir à la nef romane. Il acheva l'enceinte extérieure qui avait probablement déjà été commencée, et s'efforça de la mettre le plus tôt possible à l'abri d'un coup de main. Son fils, Philippe le Hardi, continua ensuite les travaux avec plus de soins et sur des plans plus vastes. Á chacune de ces pierres correspondent des souvenirs historiques et des légendes. Au ras du chemin de ronde et au-dessous des créneaux des fortifications, des trous carrés percés de distance en distance dans la muraille, étaient destinés à recevoir des hourds, système astucieux qui permettait, en temps de guerre et de menace de siège, de couvrir le squelette froid et nu de l'enceinte, d'une armure pittoresque d'échafaudages et de toits pointus. Sur le pilier de la porte Narbonnaise, le bas-relief grossier dû au ciseau d'un ouvrier du XVIe siècle, représente le buste, célèbre dans le pays, de Dame Carcas, dont la légende a fait la fabuleuse héroïne de Carcassonne, sauvant la ville tout autant par son courage que par son astuce. Première des tours élevées par Philippe III le Hardi, pour défendre l'angle sud-ouest de la Cité, la tour de l'Inquisition servait jadis de prison aux malheureux condamnés, et était probablement reliée à la prison et au couvent des dominicains chargés de l'administration du redoutable tribunal.© Micberth
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