Mercredi 16 octobre 2024
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Par Joseph Daymard Référence : 3280 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0773-1 Nombre de pages : 284 Première édition : 1927 Reliure : br. Prix: 36.80€ |
En 573, Théodebert saccagea la ville dont l'importance dès cette époque est attestée par la présence d'un théâtre en demi-cercle ; les matériaux furent ensuite utilisés pour la construction d'autres édifices, et d'un aqueduc long de vingt-deux kilomètres qui prenait l'eau dans le ruisseau de Vers, en aval de la fontaine Polémie. Les habitants relevèrent alors leurs maisons sur le versant oriental de la presqu'île. Un siècle plus tard, saint Didier, plus vulgairement appelé saint Géry, issu d'une des premières familles du royaume, favori et trésorier de Dagobert, fortifia les églises, les maisons, les portes, les tours des murailles en les groupant dans une enceinte de pierres de taille. Il fit construire une citadelle entre la place Lafayette et la rue neuve Saint-Barthélemy, qui fut en partie renversée par Pépin en 762. Le palais épiscopal ayant été lui aussi détruit, il fit édifier près de la première cathédrale deux grandes maisons admirablement disposées et ornées de pilastres, destinées à être son habitation et celle de ses successeurs. En 1308, l'évêque Raymond Pauchelly fit ajouter un étage à la tour de ce palais qui fut détruit par un incendie, provoqué par l'imprudence d'un chanoine nommé Caussade. Il est possible que l'édifice ait été aussi ruiné par le tremblement de terre qui ébranla plusieurs bâtiments de la ville au début du XIVe siècle. Le 27 juillet 1119, le pape Calixte II s'arrêta à Cahors pour consacrer le maître-autel de la nouvelle cathédrale qui, selon Raymond Rey, possédait les premières coupoles construites en France, sous l'impulsion de l'évêque Géraud II de Cardaillac, de retour de la Première Croisade. Larges de 18 mètres et à 32 mètres du sol, elles étaient les plus grandes de toutes celles qui ont été élevées en Occident, au Moyen Âge, et n'ont été dépassées que par Sainte-Sophie d'Istanbul. C'est dans ce chef-d'œuvre technique de l'architecture française, que chaque nouvel évêque convoquait à son arrivée dans la ville les consuls et les principaux personnages de la province. Il y recevait leur serment de fidélité, comme seigneur de Cahors et, à son tour, il jurait de conserver les libertés et coutumes de la commune, ainsi que les statuts et privilèges du chapitre. En février 1302, la cathédrale subit elle aussi le séisme dont furent victimes de nombreux habitants. La réfection de la voûte du sanctuaire et de celle de la façade principale devint urgente. Le nouvel architecte abandonna la formule romano-byzantine et préféra une construction dans le style ogival, davantage dans l'air du temps.© Micberth
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