Vendredi 13 décembre 2024
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Par Joseph Marchal Référence : 3125 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0608-6 Nombre de pages : 230 Première édition : 1874 Reliure : br. Prix: 30.43€ |
Connue dès le milieu du XIe siècle, alors que la province obéissait au comte Geoffroy Martel, le fils du célèbre Foulques Nerra, le grand bâtisseur, la maison de Broc se plaçait au premier rang de la noblesse d'Anjou. Elle sut souvent contracter des alliances avec les plus grandes familles de France comme celles de Montmorency ou d'Estrées, donna naissance à des officiers généraux, des sénéchaux, des abbés ou des évêques et s'illustra à la cour et dans les armées. Elle bâtit des églises, dota des abbayes et fonda une foule de bénéfices au profit de la religion. Preuve irréfutable de sa noblesse, en 1190, un de ses membres, Hervé de Broc, participa à la troisième croisade, dirigée contre le sultan Saladin, par le roi de France, Philippe Auguste, le roi d'Angleterre et comte d'Anjou, Richard Cœur de Lion et l'empereur d'Allemagne Frédéric Barberousse. L'origine du fief remonte, semble-t-il, à la fin de l'époque carolingienne, lorsque Charles le Chauve, en consacrant la ruine de la propriété allodiale, reconnut l'hérédité des fiefs et proclama le triomphe exclusif de la féodalité. Le premier membre connu de la famille de Broc fut Guérin qui possédait la seigneurie au XIe siècle. Cet homme généreux et bienfaisant aurait fait édifier l'église Notre-Dame alors que Broc avait déjà une certaine importance et formait une paroisse. Le clocher ne fut jamais terminé : la légende raconte que saint Martin aurait doté l'église de Dissé de la flèche que les bûcherons destinaient à l'édifice. Le petit-fils de Guérin, Listard, bâtit le château qu'il nomma alors Listardière et qui s'est appelé depuis Lizardière. Les terres qui furent érigées en châtellenie par lettres patentes de Louis XIII en 1636, se transmirent dans la famille et restèrent dans la branche aînée de cette maison pendant plus de six cents ans, jusqu'à leur vente, en 1669, à Henri de Daillon, comte du Lude. Un siècle plus tard, la seigneurie passa aux mains de Belin de Langlotière, seigneur de Meaulne et perdit ainsi toute son importance. Le château de Lizardière négligé depuis de nombreuses années, souffrit cruellement de l'abandon de ses nouveaux suzerains. Les murs et les tours qui formaient son enceinte, d'une superficie de plus de dix hectares, furent rasés. Si le vieux castel a conservé son antique physionomie, sa décadence apparaît absolue à l'intérieur et ses vastes salons, nus et dépouillés, conservent à peine un air de dignité et de noblesse.© Micberth
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