Mardi 17 septembre 2024
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Par abbé Ch. Gautier Référence : 1435 Date édition : 2001 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-058-9 Nombre de pages : 488 Première édition : 1920 Reliure : br. Prix: 55.78€ |
L'ouvrage consacré à Brissac-Quincé, par l'abbé Gautier, fait partie de ces trop rares monographies dont on peut dire qu'elles épuisent littéralement le sujet : non seulement son travail est une réponse précise et détaillée à toutes les questions que l'on peut se poser sur le passé de ce lieu prestigieux - commune et paroisse, château et généalogie seigneuriale, ressources locales et faits de guerre, évolution historique et circonscriptions administratives... - mais il ouvre des aperçus sur des horizons insoupçonnés. Retraçant une histoire de plus de deux millénaires, puisque tout commence ici bien avant la période gallo-romaine (la découverte de dolmens, de haches de pierre et de couteaux en silex atteste un habitat très ancien dans la région), il termine par l'inventaire émouvant du château, au début du XXe siècle, ce superbe édifice construit au XVIIe, à l'endroit même où avait été élevé le manoir primitif, six cents ans auparavant.Entre ces deux époques, celle (fondatrice) de la haute antiquité et celle qui est si proche de nous, que d'événements, de créations, et de personnages marquants ! Brissac appartenait au diocèse d'Angers, c'était une sénéchaussée soumise à la juridiction seigneuriale et elle était le siège de l'une des 6 maîtrises des Eaux et Forêts de l'Anjou. Philippe Auguste y vint, en 1206, à la tête d'une armée pour y admonester son seigneur, Guy de Thouars, et trois siècles plus tard, c'est Charles de Cossé qui prit le parti de la Ligue. En 1793, les habitants de la cité virent arriver des chaînes d'hommes de femmes (vendéens et vendéennes) qui furent internés dans le château dévasté. Bien loin, pourtant, de ces faits tragiques et guerriers, l'histoire de Brissac, c'est aussi, et surtout, celle d'une cité qui se constitue harmonieusement, au fil du temps, avec des activités très nombreuses (chapeliers, tanneurs, cordonniers, menuisiers, chirurgiens, notaires, hôtels et auberges...), des corporations ouvrières, des foires et des marchés et une paroisse importante (église, chapelles, institutions charitables, prieuré de la Colombe, école).C'est aussi, naturellement, le château, autour duquel toute cette vie communautaire s'était organisée, manoir de guerre, tout d'abord, édifié au Xe siècle, par le comte d'Anjou, avec les familles de Brachesac, de Chemillé, des Roches, de la Haye-Passavant, de Brézé ensuite, puis les de Cossé qui s'installèrent dans les lieux, en 1502. Et c'est à l'initiative de Charles de Cossé, justement, qu'au début du XVIIe siècle, fut « faict et rebasti » le nouveau château, dont on ne connaît pas avec certitude le grand maître d'oeuvre, mais auquel travaillèrent Dangluze, Corbineau et Hutin comme architectes. Charles était le premier duc de Brissac : lui succédèrent François, puis Louis, Henri-Albert, Artus-Timoléon-Louis, Charles-Timoléon-Louis, Jean-Paul-Timoléon, Louis-Hercule-Timoléon et plus tard, Augustin-Marie-Paul, Marie-Artus-Timoléon et Anne-Marie-Timoléon, chevalier de la Légion d'honneur, 11e duc de Brissac...© Micberth
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