BRICQUEBEC (Histoire générale de)

Par Alexandre Tollemer

Référence : 3062
Date édition : 2011
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0542-3
Nombre de pages : 142
Première édition : 1901
Reliure : br.

Prix: 18.26€

Contrairement à l'usage, les constructeurs du château de Bricquebec n'ont pas cherché à élaborer un système défensif destiné à dominer les pays environnants. En effet, situé sur un terrain à peu près uni, une plaine ravissante se déroule aux pieds de l'édifice. Avant la construction des salles à l'intérieur du château, le donjon servit d'habitation aux seigneurs de Bricquebec jusqu'au XIII^e siècle. Ceux-ci ayant droit de justice, des prisonniers furent enfermés dans les oubliettes cachées dans les souterrains, puis le maréchal de Matignon qui avait fait l'acquisition de l'édifice vers 1600 ruina ses fortifications et le laissa tomber dans le plus triste délabrement. Parmi les seigneurs de Bricquebec, il y eut le chevalier Lanslot qui « était d'une taille tellement haute qu'un homme de son temps ne lui allait que jusqu'à la ceinture », et dont le descendant, qui fut un des plus célèbres habitants du château, petit et laid, fut un guerrier remarquable. Robert Bertrand fut en effet choisi par Guillaume le Conquérant parmi les barons normands pour être à la tête d'une partie de son armée lorsqu'il voulut faire valoir ses droits à la couronne d'Angleterre. Au début du XV^e siècle, Louis d'Estouteville, devenu le plus riche seigneur de la contrée, dut abandonner pour un temps ses châteaux de Bricquebec et de Hambie à Guillaume de la Pôle, comte de Sulfolk et proche parent d'Henri V d'Angleterre. La « gloire locale » demeure cependant le général Le Marois, aide de camp de Napoléon qui participa à toutes ses campagnes et dont le nom fut gravé à jamais sur l'arc de triomphe de l'Étoile. La contrée doit aussi beaucoup à un modeste curé, M. Bon Ofroy qui fonda l'abbaye Notre-Dame-de-Grâce, dans la pauvreté la plus extrême sur des marécages et des terres pierreuses, en 1824. Grâce à son abbé dom Germain qui mit au point la fabrication d'un fromage primé à l'exposition de 1889 qui connut un rapide succès sur les marchés de France, d'Angleterre, de Belgique et d'Amérique, le monastère devint la providence de la contrée, permettant chaque jour à deux cent trente laitiers de trouver un facile et avantageux débouché pour le lait de leurs métairies.

© Micberth

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