Mercredi 11 décembre 2024
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Par anonyme Référence : 3270 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0762-5 Nombre de pages : 300 Première édition : 1927 Reliure : br. Prix: 40.70€ |
La paroisse de Bréhan sur laquelle s'établit la seigneurie de Timadeuc, appartenait à la juridiction de La Chèze et fut jadis le siège d'un fief qui a donné son nom à l'illustre maison de Bréhand-Plélo. Bréhan a la particularité d'avoir possédé la première imprimerie de Bretagne, dès 1484 ; sur vingt-trois incunables bretons, douze sont sortis de cet atelier. Le manoir de Timadeuc existait déjà au XIVe siècle, mais abandonné depuis de longues années, l'édifice, qui avait été le berceau de tant de preux chevaliers, n'était plus qu'une ruine quand il devint la propriété de la comtesse du Bot, en 1826. En 1841, dom Joseph Hercelin, ancien directeur du grand séminaire de Vannes et abbé de la Grande Trappe, fut vivement sollicité d'envoyer dans son diocèse d'origine quelques membres de sa communauté. Il obtint de la comtesse qui, déjà d'un âge avancé, souffrait du poids de la gestion de ses nombreuses propriétés, la cession du manoir de Thymadeuc et de ses deux métairies pour un prix relativement modique. La Trappe étant alors pauvre en sujets comme en ressources, elle ne put envoyer qu'un religieux de chœur, un convers et un prieur, Bernard Dugué. Mille francs furent empruntés pour subvenir aux frais du voyage. Á leur arrivée, le manoir était si délabré qu'un voisin leur offrit l'hospitalité. Rapidement, l'édifice fut converti en monastère. Les chambres les plus propres furent destinées à recevoir les hôtes, le salon devint la chapelle, deux chambres de domestiques servirent de chapitre et de dortoir, et la vieille écurie au sous-sol fut transformée en réfectoire et en cuisine. Cette installation primitive ne pouvait être que provisoire ; des constructions nouvelles s'imposaient. Le 1er avril 1842, la première pierre de l'église fut bénie. Même si le courage du père prieur attirait la sympathie et quelques dons, il fut réduit à la dure nécessité de tendre la main pour disposer de ressources suffisantes. Le 1er janvier 1843, il envoya une circulaire au clergé de Vannes, qui porta ses fruits. Les lieux réguliers furent prêts pour le grand jour de la consécration de l'église, fixé au 1er septembre 1846 et lors duquel les prélats réunis convinrent d'adresser une supplique au souverain pontife afin d'obtenir l'érection du prieuré en abbaye. Le 28 novembre de l'année suivante, les religieux courbaient la tête devant leur prieur devenu leur premier abbé. Il prit pour blason une couronne d'épines autour de laquelle se lisait la devise « In arduis amor, l'amour dans les difficultés ». Celles-ci avaient été nombreuses et semblaient ne pas vouloir cesser...© Micberth
Article(s) de presse :LE COURRIER INDEPENDANT DE LOUDEAC
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