Vendredi 02 juin 2023
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
![]() | Par Joseph Brossard Référence : 3100 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0581-2 Nombre de pages : 266 Première édition : 1883 Reliure : br. Prix: 35.50€ |
Dès la fin du XIe siècle, la ville de Bourg était définitivement fondée là où elle se situe actuellement, c'est-à-dire descendant du plateau du Greffe dans la plaine qui regarde le levant. Elle était entourée d'épaisses murailles, bâties dans leur majeure partie en grandes briques dites savoyardes et fabriquées sur place. Deux siècles plus tard, le nombre des habitants augmentant grâce à de nouvelles franchises et à une notable extension du commerce des toiles, du drap et des peaux tannées, des quartiers furent créés et de nombreuses maisons se bâtirent hors de la clôture. La paroisse était alors à Brou, mais Bourg, devenue ville franche, voulut posséder son église dans ses murs. Une seconde enceinte fut édifiée, défendue par une quarantaine de tours et desservie par six portes, et les prêtres s'installèrent dans la chapelle miraculeuse Notre-Dame. Celle-ci fut si en vogue, bénéficiant de nombreuses fondations pieuses que la paroisse de Brou fut presque abandonnée. De multiples querelles et procès virent le jour, mais Notre-Dame ne devint église paroissiale que lorsque Marguerite d'Autriche en obtint l'autorisation du pape Jules II, dans le but de faire édifier l'église de Brou, dont la première pierre fut posée le 27 août 1506. En 1569, le duc Philibert-Emmanuel envoya à Bourg l'ingénieur Paccioti, le chargeant d'édifier une des plus fortes places de guerre de son temps, après Turin et Anvers. La forteresse coûta trente ans de travail et plusieurs millions, fut encombrée de troupes et provoqua l'arrivée d'une garnison d'Italiens et d'Allemands. Durant les dernières années du régime savoyard, les tribulations, les vexations furent inouïes ; la peste, la famine et les violences touchèrent la population qui subit aussi les exigences odieuses des ingénieurs qui conduisaient les travaux et les mœurs impossibles des soldats, malgré les efforts effrénés des syndics pour la protéger. Après seulement quarante-deux ans d'existence, la citadelle fut rasée, délivrant ainsi la ville de la crainte des invasions, des sièges et de la terreur des bombardements. Durant toutes ces terribles crises, saint Nicolas, patron de Brou, joua un grand rôle et de nombreux miracles furent attestés. Des petits pains bénis ronds et durs, dits petits pains de saint Nicolas, préservatifs des épidémies, prirent à cette époque une extrême importance ; leur distribution, chaque 10 septembre, s'est pérennisée.© Micberth
10:14
   RECHERCHE