Vendredi 07 février 2025
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![]() | Par anonyme Référence : 3246 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0737-3 Nombre de pages : 212 Première édition : 1888 Reliure : br. Prix: 28.76€ |
La santé affaiblie par ses campagnes dans les mers des Antilles et de l'Amérique du Nord, l'auteur est heureux de se rendre à nouveau à Bourbonne-les-Bains où il retrouve un panel de personnages pittoresques tels que Sylvestre, le loueur de voitures, qui le conduit chaque jour en promenade à la découverte de la ville et des environs, ou le docteur Bougard qui lui fait partager sa grande connaissance de l'histoire locale. Il retrouve également ses habitudes à l'établissement thermal civil dont l'État devint propriétaire en 1812. Le bâtiment a été édifié sur le site d'un ancien château fort qui, avec ses tours, son donjon et ses fossés joua un rôle important dans les nombreuses guerres qui dévastèrent le pays au Moyen Âge. Il fut construit, dit-on, en 612, par ordre de Théodebert et de Thierry, rois d'Austrasie, sur l'emplacement d'un temple romain dédié à Borvo et à Damona dont les têtes en marbre auraient été retrouvées dans un puits du château en 1620. Embellie et restaurée, la forteresse devint la résidence habituelle des seigneurs de Bourbonne à partir du XVIe siècle. En 1783, le comte d'Avaux, son nouveau propriétaire, utilisa une partie de ses pierres pour rebâtir les bains civils. Le château avait en effet subi les ravages du terrible incendie qui dévora cinq cents maisons, le 1er mai 1717. L'église, qui remonte au début du XIe siècle, ne fut pas épargnée. Malheureusement, sa restauration fut confiée à un piètre architecte, un simple maçon dit la légende, qui entreprit les réparations sans s'inquiéter du style de l'édifice. Il était sérieusement envisagé de reconstruire cette pauvre église dont le clocher penchait et menaçait ruine ; une loterie avait même été autorisée en 1852 pour financer ces travaux, lorsque le conseil des bâtiments civils dont deux de ses membres avaient séjourné en tant que baigneurs à Bourbonne, considéra que ce bâtiment, vieux de sept cents ans, méritait d'être conservé et restauré. Les tilleuls de l'allée de Montmorency ont vu passer Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV, ainsi que Marie-Thérèse de Savoie Carignan, princesse de Lamballe, qui dut « expier, sous les piques des égorgeurs de septembre 1792, son seul crime, celui d'avoir été l'amie fidèle de la reine Marie-Antoinette ». La Révolution porta également un coup fatal à l'abbaye de Morimond, dont la puissance avait rendu les religieux cupides et méchants, au point que les cultivateurs de Fresnoy se rebellèrent en 1496, pénétrant de force dans le monastère, dévastant les jardins et mettant à sec les étangs.© Micberth
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