Mercredi 11 décembre 2024
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Par Maurice Poncelet Référence : 1262 Date édition : 2002 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-149-6 Nombre de pages : 240 Première édition : 1947 Reliure : br. Prix: 28.40€ |
Patrie de Marcel Sembat et lieu d'élection pour de nombreux artistes comme Monet, ou son ami Émile Zola, qui situa le dernier chapitre de La Bête humaine entre Bonnières et Vernon, ou encore Corot, dont Le Paysage au bord de l'eau apparaît incontestablement bonniérois, la cité des Yvelines, dont Maurice Poncelet retrace l'histoire, a eu un passé singulièrement dense et mouvementé. C'est cette abondance d'événements en tous domaines qui a conduit l'auteur à présenter son ouvrage en deux parties : la première étant le récit de la (très longue) période qui va du village primitif jusqu'aux lendemains de la Deuxième Guerre mondiale et la seconde le portrait de la localité au fil des âges (vie civile, religieuse et administrative, agriculture et industrie, transports et urbanisme...), le tout étant complété par des Annexes (listes des maires, vicaires et victimes des deux guerres...) qui apportent la documentation indispensable. Car le parcours fut long et semé de difficultés pour les lointains ancêtres des Bonniérois d'aujourd'hui, depuis les premiers moments (préhistoriques) où il fallait survivre, entre fleuve et forêt, jusqu'au début du développement réel de la cité, au XVIIIe siècle, grâce à la construction de deux routes - celle de Rouen, en 1738 et celle de Paris à Caen, en 1753, futur boulevard automobile Paris-Deauville - en passant par la période mérovingienne à l'origine d'un certain essor du village, annihilé par l'invasion des Normands qui ravagèrent la région de Bonnières (IXe siècle), dispersant les habitants ou les forçant à se réfugier dans les lieux fortifiés.
Mais aussi bien pour cette forteresse que pour le village de Bonnières en partie déserté, les siècles qui avaient suivi, dans cette région frontière, furent ceux de la guerre et de la domination alternative des Français et des Anglais : avec des paroxysmes (le XIVe siècle après Crécy et la peste noire en 1348), des périodes d'occupation anglaise (1346-1364 et 1416-1449) et des passages dévastateurs (celui de la Ligue en 1589). Rien d'étonnant à ce qu'en 1661 on n'ait compté, dans la bourgade, que 140 maisons. Les autres lourds tributs payés par Bonnières à l'histoire étant des difficultés d'approvisionnement pendant la Révolution, une occupation étrangère en 1814, de violents combats en 1870 et de nombreuses victimes et destructions au cours des deux guerres mondiales. Pourtant, malgré ce formidable handicap des siècles, la ville ne cessa de maintenir, voire de développer ses activités : ainsi, à l'époque contemporaine, dans le domaine agricole, elle substitua la production céréalière à la culture de la vigne longtemps prospère (marché de grains, de fourrages, de bestiaux et de denrées diverses en 1831) ; dans le secteur industriel, elle connut un progrès considérable au milieu du XIXe siècle avec les entreprises de Jules Michaux (distillerie agricole, fabriques d'huile de schiste et de colle forte, fonderies et laminoirs de MM. Piret...) ; la navigation sur la Seine fut enfin régularisée et on procéda à la construction de deux ponts inaugurés en 1884, ainsi qu'à des travaux d'urbanisme.© Micberth
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