Mercredi 09 octobre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Juliette Akar Référence : 2905 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0372-6 Nombre de pages : 148 Première édition : 1933 Reliure : br. Prix: 18.26€ |
Giraulme, fils d'Ansérède dont la descendance posséda la plupart des villages situés sur la rive droite de la Seine, a laissé son nom à la paroisse du Bois, qui fut nommée par la suite Bois-Jérôme au lieu de Bois-Giraulme. Saint Adjutor, un des trois croisés que compta la famille du Bois et frère d'Ansérède, marqua profondément l'histoire de la région par la grandeur de son âme et les multiples miracles opérés par l'intercession de sainte Madeleine. Elle le sauva d'un combat plus qu'inégal en terre d'Antioche, le libéra de ses lourdes chaînes et de sa prison, l'aida à remplir le gouffre sur la Seine où avaient péri tant de mariniers. Les miracles se prolongèrent après sa mort, faisant de lui le protecteur de son pays et le garant d'une ferveur religieuse, qui fut à l'origine, pendant un temps, de la construction de nombreuses églises, dont la chapelle Sainte-Madeleine, isolée au bord du bois de Vernon, qui fut miraculeusement épargnée des exactions des hérétiques durant les guerres de Religion. La « Butte du vieux château » conserve les ruines de la ferme seigneuriale mais surtout ses mystères. L'existence d'un passage secret souterrain qui aurait relié Bois-Jérôme au château de Grumesnil semble relever de la légende, mais les imaginations vont bon train : aurait-il été aménagé par le connétable de Saint-Pol, en 1408, lorsqu'il vint à Vernon commander les troupes du roi de France ? Servait-il à François Ier qui chassait en forêt de Vernon, d'Ivry et de Lyons, pour rejoindre la belle Diane qui l'attendait à Grusmenil ? Plus ancrée dans la réalité, la forêt de Vernon est sans conteste un des éléments primordiaux de l'histoire de Bois-Jérôme. Les litiges, les querelles souvent tranchées par les princes eux-mêmes au sujet des droits d'usage se sont produits pendant des siècles. Les chasses, les battues et les levées en masse destinées à anéantir les bêtes féroces furent fréquemment organisées pour rassurer le village entier qui tremblait les soirs d'hiver, en entendant les hurlements des loups qui s'approchaient jusqu'au seuil des chaumières ; les lieutenants de louveterie devenaient alors des seigneurs fort considérés et protecteurs du village. Le passage des équipages royaux courant le cerf ou le sanglier était, quant à lui, un spectacle des plus distrayants.© Micberth
08:01
   RECHERCHE