Mercredi 24 avril 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Martimprey de Romécourt Référence : 2992 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0472-3 Nombre de pages : 278 Première édition : 1890-1891 Reliure : br. Prix: 36.51€ |
Les seigneurs de Blâmont ont occupé un haut rang en Lorraine, comme en témoigne Edmond de Boulay, héraut d'armes qui, rapportant la pompe funèbre de François, duc de Lorraine, en 1546, évoque deux chevaliers marchant de chaque côté du cheval de bataille, l'un étant le comte de Vaudémont, l'autre le comte de Blâmont, en tant que premiers et plus anciens vassaux. Avec les comtes de Sarrebruck, de Salm, de Sarrewerden et de Bitche, ils étaient au nombre des hauts hommes de l'évêché de Metz, et figuraient aussi parmi les grands vassaux du duché de Bar. Ils possédaient des états importants, avec des forteresses, des vassaux et jouissaient d'une grande indépendance. Outre leurs conseillers, les seigneurs de Blâmont avaient auprès d'eux un certain nombre de gentilshommes qui les accompagnaient à la guerre, et en temps de paix résidaient à leur cour, y étaient nourris, eux et leurs chevaux, recevaient une robe de livrée et remplissaient probablement les diverses fonctions d'écuyer. Leur puissance était tellement considérable, qu'ils ne craignaient pas de faire la guerre à leurs suzerains, l'évêque de Metz et les ducs de Lorraine et de Bar. En adoptant comme nom patronymique celui de Blâmont, les descendants de Ferry de Salm formèrent la maison de Balmont. Celui-ci a laissé dans l'histoire une triste réputation. Quand il fut fait chevalier, il chassa de Blâmont son propre père « cassé de vieillesse », Henry II, comte de Salm, le contraignant à se rendre à pied, accompagné d'un seul serviteur au château de Pierre-Percée. Il se montra ensuite aussi violent et cruel avec ses voisins et ses sujets, soumettant l'abbaye et tout le val de Senones à son autorité avant de devoir vendre le château de Blâmont et le bourg, à l'évêque de Metz, ployant sous les dettes, les emprisonnements et la maladie. Des guerres coûteuses et fréquentes amoindrirent les possessions de la famille, tout au long des siècles. Henry IV de Blâmont hérita ainsi d'un domaine considérablement réduit si on le compare à celui dont jouissait son père Thiébaut Ier : plusieurs des seigneuries étaient passées, par suite de mariages en des mains étrangères, d'autres avaient été rachetées par leurs premiers possesseurs, quelques-unes, enfin, se trouvaient vendues, données ou engagées.© Micberth
20:22
   RECHERCHE