Vendredi 13 décembre 2024
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Par Mathilde Bellaud Dessalles Référence : 2918 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0385-6 Nombre de pages : 314 Première édition : 1929 Reliure : br. Prix: 40.57€ |
La chronologie des faits historiques liés à la ville de Béziers est particulièrement longue et dense puisque son origine se perd dans la nuit des temps préhistoriques. Les Romains succombèrent au charme de cette ville au climat doux et à la terre féconde, la couvrant de magnifiques monuments, lui procurant richesse et puissance, faisant de ses nombreux habitants des citoyens romains. Saint Aphrodise vint ensuite l'évangéliser jusqu'à cent un ans, âge avancé auquel il fut traduit devant le gouverneur Julius Vindex qui lui fit trancher la tête. Il demeure un des piliers de l'histoire de la cité : sur son tombeau, une église fut bâtie que les vicomtes de Béziers remplacèrent par une basilique ; Charles VI descendit de son cheval pour vénérer ses reliques ; Marie de Médicis y fonda une messe pour la prospérité du roi son fils ; détruite par les invasions et les pillages, sa châsse fut toujours restaurée et embellie ; les Biterrois se tournèrent toujours vers celui que la tradition nomme le père de leur foi et auquel reste attaché à jamais le chameau légendaire, intimement lié au destin et aux festivités de la ville. Après l'abdication de la vicomté de Béziers par son dernier possesseur, au sortir de sa plus violente tourmente et en entrant dans l'organisation de la monarchie, la cité comme toute la civilisation romane, perdit de son originalité, ses institutions devant se soumettre aux coutumes de France, son industrie et son commerce devant être réglés par la discipline des ordonnances du roi et même son architecture devant relever des lois de l'art gothique. Au carrefour des civilisations, sur la route du commerce et des idées, Béziers occupa un rang privilégié durant les siècles suivants ; siège de nombreuses institutions, la ville pouvait s'enorgueillir de posséder un des plus anciens évêchés du royaume et un collège royal, et d'avoir reçu la visite de plusieurs souverains. Puis sous la Révolution, « de l'antique comptoir qui avait vu passer les vaisseaux de l'Hellade, de la petite Rome qui s'était appelée Julia Beterra, de la cité médiévale des vicomtes, de la ville française vivant encore de ses privilèges et de ses libertés », les temps furent révolus : le premier de ses coseigneurs, Louis XVI, périt sur l'échafaud ; le second, l'évêque, Mgr de Nicolaï, prit les routes de l'exil.© Micberth
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