Jeudi 18 avril 2024
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Par Chantecler Référence : 3444 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0957-5 Nombre de pages : 124 Première édition : 1913 Reliure : br. Prix: 17.00€ |
La légende raconte que le seigneur de Prigny, parti en croisade, laissa dans son château sa femme et sa fille Yolande, « ange de beauté et de perfection », dont le jeune comte Pierre tomba éperdument amoureux. Éconduit, il enterra ses armes et devint le premier paysan habitant sur la côte à l'emplacement actuel du bourg. Alors qu'il s'apprêtait à éliminer son rival, une bonne fée intervint, l'incitant à renoncer à ce crime, lui promettant qu'il fonderait une nombreuse famille et que sa maison deviendrait une grande cité. Á l'origine simple bourgade de pêcheurs et de marins, La Bernerie demeurait sous la coupe de la ville voisine des Moutiers avant d'être érigée en commune en 1863. L'inauguration du chemin de fer en 1875 permit aux baigneurs d'y affluer chaque année, toujours plus nombreux. Pour faire face à cette pacifique invasion, des villas et des chalets furent bâtis un peu partout, sans ordre, au hasard de l'espace laissé libre. Ce pêle-mêle donna au bourg un aspect mi-bourgeois, mi-campagnard qui ajouta une nouvelle note à son côté pittoresque. L'église, grande et coquette, possède de belles orgues ; la population regretta le départ de son curé qui, artiste dans l'âme, donnait de véritables concerts chaque dimanche. Mais la perle de La Bernerie demeure sa plage qui présente deux visages bien distincts suivant que les eaux sont hautes ou basses. Á marée haute, sur une longueur de plus de cinq cents mètres, s'étale une aire sablonneuse, allant en pente douce vers la mer, que bornent les falaises de La Patorie et que couvrent des centaines de châssis qui tendent leurs toiles multicolores. Á marée basse, le promeneur « espadrilles aux pieds, en costume de bain, un vaste sombrero sur la tête » trouvera sur les rochers qui émergent, moules et crevettes, poissons et coquillages pour le pot-bouille du jour ou du lendemain. Par les jours de gros temps, les vagues se brisent sur le môle de l'ancien port de pêche qui était important au XVIIe siècle. La petite crique qu'il encadre sert encore de grève d'atterrissage à quelques barques et quelques cabanes de pêcheurs la bordent toujours. De La Bernerie à Pornic, le chemin tracé sur la crête de la falaise longe de belles propriétés, de coquets villages et l'opulent Gourmalon avant d'aboutir au port. Á l'intérieur des terres, se dressent les ruines du château de Princé qui rappellent la légende de Barbe bleue, baron de Retz. La forêt adjacente servit de refuge aux chouans.© Micberth
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