BERGUES (Recherches historiques sur la ville de)

Par Louis Debaecker

Référence : 2758
Date édition : 2008
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0210-1
Nombre de pages : 300
Première édition : 1849
Reliure : br.

Prix: 36.51€

Si la récente mise en lumière de Bergues a un mérite, c'est bien celui de faire redécouvrir son histoire. Située dans le Blootland (pays nu), en Flandre maritime, la ville doit son nom à la colline verte appelée « Groenberg » qui s'élevait tout près. Winoc, roi breton, vint y convertir la population à la foi évangélique et fit élever un monastère sur les lieux, en 685. Au IX^e siècle, pour éviter les incursions répétées des Normands, Baudouin II fait construire des fortifications. Une église est érigée vers 1022, puis une abbaye bénédictine de grande envergure. L'attribution, en 1240, d'une charte (keure) par Jeanne de Constantinople, donnera un grand élan à la ville, port et centre textile régional d'importance. Bergues devient chef-lieu de châtellenie et le restera jusqu'à la Révolution. Elle possède ses propres coutumes et usages particuliers. Ses marchés de laines, d'étoffes et de toiles seront très courus pendant des siècles. Tour à tour flamande, bourguignonne, autrichienne, espagnole, Bergues passe définitivement aux mains des Français par le traité d'Aix-la-Chapelle, en 1668. Entre temps, la ville connaîtra de nombreux heurs et malheurs : incendiée par Charles VI de France en 1383, réparée par Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, saccagée puis presque totalement détruite en 1558 Pourtant, elle renaît à chaque fois de ses cendres, se reconstruit, grandit et reprend sa place, sa fonction administrative et juridique, son influence spirituelle. Ses remparts, longs de 5 300 mètres, toujours debout, ont été construits à partir de 882. Complétés par Vauban qui a ajouté portes et bastions, ils ont fait de Bergues l'une des places de guerre les plus fortes de la frontière du nord de la France. Parmi les richesses dont elle peut s'enorgueillir, la ville compte également son beffroi, commencé au XIV^e siècle, restauré au XVI^e et reconstruit il y a près de 50 ans, après son bombardement. Louis Debaecker évoque son histoire ainsi de celle de l'abbaye Saint-Winoc, détruite en 1789, qui n'offre plus aujourd'hui que quelques vestiges. Il revient sur l'importance de la ville sous Louis XIV, son développement grâce à son canal à la mer amélioré au XVIII^e siècle. La Révolution fera de Bergues un chef-lieu de district capital pour toute la Flandre maritime. Puis en 1803, Bonaparte lui ôtera son titre de sous-préfecture (au profit de Dunkerque) et par là même son importance historique.

© Micberth

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