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Par l'abbé L. Pagani Référence : 3442 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0955-1 Nombre de pages : 180 Première édition : 1892 Reliure : br. Prix: 25.00€ |
Si les seigneurs de Belmont pouvaient se sentir à l'abri derrière de fortes murailles, de profonds fossés et des tours crénelées, ils devaient cependant assumer la garde d'une partie de la châtellenie de Châtillon dont ils étaient feudataires. Ils veillaient spécialement sur le monastère de Dorieux, situé sur une position stratégique, aux confins des rivières de l'Azergues et de la Brevenne, ainsi qu'aux croisements de plusieurs routes. Le plus ancien seigneur connu se nommait Vidon ou Guigon de Belmont. Sa famille conserva le domaine jusqu'en 1324, puis la céda aux de Varey. Guillaume de Varey était issu d'une famille lyonnaise qui figurait parmi les plus illustres de cette bourgeoisie locale qui s'unit pour former un corps puissant dans ses luttes contre les archevêques. Il prit notamment une part active aux batailles que les barons de Tazay et les sires de Châtillon eurent à soutenir contre les Anglais. Guillaume dit Ploton acquit une position distinguée par son influence et sa fortune. Avec son fils, Humbert dit le Grand, il participa activement à la libération du territoire lyonnais envahi par les bandes du farouche Badefol. Tous deux furent nommés pour commander le guet et l'escharguet, c'est-à-dire la garde chargée de veiller la nuit à la sûreté de la ville. Girard de Varey hérita de la seigneurie de Belmont en 1426. Il eut lui aussi une place des plus honorables dans la cité lyonnaise et jouit d'une grande fortune acquise par son commerce de draperie. Il semble que ce soit lui qui vers 1450, à la fin de la guerre de Cent Ans, bâtit le château actuel sur les ruines de l'ancienne forteresse dévastée par les Anglais. Il en fit sa demeure favorite pour s'y remettre des fatigues de sa charge de prévôt des marchands. Son fils parvint à de hautes dignités, devenant conseiller et maître d'hôtel du roi. Au début du XVIe siècle, de riches bourgeois s'appuyaient sur les lettres de noblesse obtenues de Charles VIII pour ne payer ni sou ni maille à la communauté. Antoine de Varey fut de ceux-là : « Je suis extrait de noble lignage, vivant noblement, suivant les armes, et ne faisant chose dérogeant à la noblesse ». Son père ayant exercé le fait de marchandise, il fut jugé que tant que celui-ci serait en vie, tailles et collectes seraient dues. Ensuite, la famille serait quitte de tout impôt de deniers communs à la ville, excepté pour la réparation des murailles et des ponts. La seigneurie passa à Antoine de Pure en 1614. Son fils Michel fut un célèbre abbé, qui, parti étudier les belles-lettres à Paris, se fit un nom en raison des pamphlets incendiaires de Boileau à son encontre.© Micberth
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