Dimanche 19 janvier 2025
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Par Victor Leblond Référence : 3178 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0663-5 Nombre de pages : 116 Première édition : 1926 Reliure : br. Prix: 15.12€ |
Au début du IVe siècle, dans la ville entourée de murailles, une chapelle fut bâtie, sans doute à l'emplacement d'un monument romain. La construction d'une cathédrale primitive carolingienne, dite pendant tout le Moyen Âge, Notre-Dame de la Basse-uvre, fut ensuite entreprise et ne fut jamais totalement achevée. Jugeant que cet édifice devenait insuffisant, l'évêque Hugues jeta les fondements d'une nouvelle cathédrale qu'il dédia à saint Pierre, en 949. Deux incendies, en 1180 et 1225, ruinèrent totalement les premiers travaux. L'évêque Milon de Nanteuil et le chapitre de Saint-Pierre décidèrent alors d'abandonner la dixième partie de leurs revenus pour construire une église plus magnifique, et le pape Grégoire X accorda une bulle d'indulgences à tous ceux qui contribueraient à la réparation et à l'achèvement de l'église. Á la fin du XIVe siècle, seul le chœur était achevé. La guerre de Cent Ans et les discordes civiles, les épidémies et les misères du temps firent malheureusement cesser les travaux. En 1494, apparut pour la première fois dans les registres capitulaires de la cathédrale, un maçon nommé Jean Vast, d'abord chargé de surveiller la pose du pavé de l'église, mais qui collabora à l'œuvre de Martin Chambiges pour la construction du transept et des portails, et dont le fils éleva la flèche pour couronner l'édifice. Dès 1500, l'évêque donna la permission de manger du beurre aux fidèles qui aumôneraient quelque offrande pour ce Nouvel-uvre ; des halles et des appentis furent établis le long de la Basse-uvre et devant l'hôtel épiscopal. Cependant, les travaux faillirent être arrêtés en 1514, par manque d'argent. Le chapitre eut alors recours à la libéralité du roi. Á l'automne 1569, la cathédrale fut enfin surmontée d'une flèche qui dépassait tout ce que les hommes avaient érigé jusqu'à ce jour. Le 30 avril 1573, le jour de l'Ascension, au moment où le clergé et les fidèles quittaient le portail sud de l'église pour s'engager en procession dans la rue Saint-Pierre, la pyramide de pierre avec son clocher, les cloches et le triple étage de sa lanterne, s'effondrèrent dans un vacarme effroyable. Après cinq années de travaux, de dépenses et de perplexité, le désastre fut réparé. Mais le trésor du chapitre était épuisé et la lutte religieuse entre catholiques et protestants avait pris un tel caractère de violence que désormais l'espoir n'était plus permis d'avoir à Beauvais une cathédrale parfaite, la plus vaste de toutes.© Micberth
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