Jeudi 16 janvier 2025
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par l'abbé Louis Paulet Référence : 2914 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0381-8 Nombre de pages : 416 Première édition : 1902 Reliure : br. Prix: 50.71€ |
Les deux clochers que possédaient Les Baux révèlent l'étendue de son territoire qui était alors divisé en deux paroisses. Celle de Saint-Vincent accueillait les habitants de la ville et celle de Saint-Martin-de-Castillon, dans la vallée, rassembla pendant des siècles ceux du Paradou, de Maussane et de Mouriès. Les cloches accompagnèrent le destin de ce pays gouverné par des seigneurs illustres aux faits d'armes exceptionnels et dont la ville fut assiégée cinq fois et prise trois fois. Le tocsin retentissait alors en écho pour prévenir de l'arrivée de l'ennemi et inviter les habitants de la campagne à venir trouver refuge derrière les remparts de la ville, sous la protection d'un château peut-être onze fois séculaire à l'heure de sa démolition et qui avait était la première forteresse du Moyen Âge dans le Midi. À l'inverse, quand la victoire était au rendez-vous, « ces populations courageuses, croyantes et jalouses de leur indépendance mêlaient au son triomphant des cloches les accents inspirés de leur liberté conservée ». En effet, de tout temps, l'amour du sol natal poussa les seigneurs et leurs sujets à combattre, avec un succès parfois inégal, pour préserver intacte cette liberté. Après la disparition des seigneurs de Baux, les comtes de Provence, puis les rois de France de Louis XI à Louis XIII confirmèrent sans interruption les privilèges accordés par la première famille seigneuriale à tous les habitants du territoire. Cette même famille fit la grandeur des Baux, grâce à ses exploits guerriers, à ses alliances, à la protection accordée aux lettres ou encore en favorisant les hommes de Castillon et en contribuant ainsi à la formation des centres limitrophes. Puis les comtes de Provence, transformant les terres baussengues en terres adjacentes de leur comté eurent la sagesse de faire oublier aux habitants qu'ils avaient changé de maître en préservant leurs prérogatives, tout comme les rois de France. Mais l'infidélité du sire de Mons fut l'occasion pour Richelieu de renverser la citadelle, et pour Louis XIII d'aliéner les terres de Baux du domaine de la couronne. Alors que Monaco devenait un pays des plus riches, Les Baux, gouvernés par la même famille Grimaldi, devenaient un des plus pauvres, les habitants ne devant leur survie qu'au prix d'un dur labeur dans les champs issus des marais asséchés.© Micberth
19:06
   RECHERCHE