Mardi 15 octobre 2024
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Par l'abbé Delamare Référence : DFDH25 Date édition : 2005 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-726-5 Nombre de pages : 230 Première édition : 1852 Reliure : br. Prix: 26.37€ |
La vie de Julie Postel, vouée au service d'autrui et à la sanctification par la pauvreté, est une véritable épopée ; tous les grands signes mythiques sont là : la précocité de la vocation, le courage, voire l'intrépidité, la volonté de construire, le dédain absolu à l'égard de tout ce qui n'est pas « le souverain bien », c'est-à-dire la cause de Dieu et de la Mère de Miséricorde. Mais ce qui nous frappe tout autant dans le récit que lui consacre l'abbé Delamare, qui la connut et vint la voir peu de temps avant sa mort, c'est l'enracinement de son destin dans l'histoire. Le fait qu'elle soit née dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle et qu'elle ait fait ses classes à l'abbaye de Valognes, y découvrant, plus par la sûreté de son instinct que par l'étendue de sa culture, les ravages exercés, au fil du temps, sur les êtres et les comportements, par la prospérité matérielle et la collusion entre le spirituel et le temporel, a été, pour elle, déterminant : l'Église, et plus particulièrement, les congrégations, ne pouvant retrouver force et efficacité que dans la sancta simplicitas originelle.Tout son combat se résumera à cela : au don et à l'oubli de soi, des qualités d'autant plus nécessaires qu'elle les utilise, en des temps difficiles, pour la formation de la jeunesse, qui exige, plus que toute autre, des vertus exemplaires. Aussi de Barfleur à Saint-Sauveur-le-Vicomte, en passant par Cherbourg, Octeville-la-Venelle, Tamerville et Valognes, la supérieure des Sœurs des écoles chrétiennes de la Miséricorde va « aimer Dieu sans mesure et le faire aimer de tout son pouvoir », en méprisant les richesses et les vanités du monde, en suscitant des vocations autour d'elle, mais en apprenant aussi aux filles les plus pauvres et les plus démunies de la société, « l'instruction religieuse et les tâches utiles » qui leur permettraient de vivre de leur travail et de tenir une maison. En 1842, Grégoire XVI bénit son œuvre, ce qui n'évite pas à Julie Postel bien des tribulations : l'installation d'un pensionnat rival, les conséquences tragiques d'un orage destructeur, la recherche de fonds pour réédifier l'église abbatiale...© Micberth
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