Dimanche 19 janvier 2025
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Gustave Bord Référence : 3374 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0881-3 Nombre de pages : 198 Première édition : 1930 Reliure : br. Prix: 26.00€ |
Le 9 juillet 1686, les puissances du nord et l'Espagne signèrent un traité d'alliance auquel la papauté, l'électeur de Bavière, le duc de Savoie et les princes italiens se joignirent l'année suivante. Seule l'Angleterre des Stuart resta fidèle à la France, ce qui explique la sympathie de Louis XIV pour les princes de cette maison. Le 25 juin 1689, le monarque déclara la guerre à Guillaume III qu'il se refusait à reconnaître comme roi d'Angleterre et de 1689 à 1691, se développa une guerre maritime dont les incohérences transformèrent en désastre les événements de Barfleur et de La Hougue. Tourville, « le plus grand homme de mer qu'ait eu la France a été insensiblement conduit à accepter de combattre alors qu'il savait la lutte impossible pas plus comme succès naval que comme sacrifice volontaire, consenti, pour faire réussir une autre entreprise plus importante : la descente d'une armée en Angleterre ». Le 29 mai 1692, à 3 heures du matin, la flotte anglo-hollandaise émergea peu à peu du brouillard au nord-est de Barfleur, barrant ainsi la route à Tourville qui s'apprêtait à gagner La Hougue. Le vent, étant tombé, avait fait place à des traînées de brume et les flottes ballotées par une grande houle se transportaient dans leurs positions respectives au gré des courants. Á huit heures du matin, les flottes étaient rangées en bataille à portée de mousquet. Après un âpre combat qui cessa au cours de la nuit, la flotte française qui avait perdu quinze navires et qui était restée sur les lieux, n'ayant ni poudre, ni cordages en quantité suffisante, ne pouvait que songer à la retraite. Au raz Blanchard, le dénommé Laisné était le pilote-major chef à bord du Soleil-Royal commandé par Tourville. Il fut accusé pendant quelque temps d'avoir été la cause de la perte des trois navires incendiés à Cherbourg et des douze bateaux brûlés à La Hougue, les ayant présentés une demi-heure trop tard au changement du courant. Depuis, il fut reconnu que ce retard avait été provoqué par le manque de chaloupes et d'amarres pour le mouillage au raz Blanchard, une grande partie ayant été rompue par la force du courant. Une connaissance plus précise des heures de changement de marée lui aurait permis de mieux maîtriser la force des courants. Le reste de la flotte fut en partie sauvée par Hervé Rielle.© Micberth
18:08
   RECHERCHE