Mercredi 11 décembre 2024
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Par chanoine Pierre Béraud Référence : 1464 Date édition : 2001 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-032-5 Nombre de pages : 306 Première édition : 1957 Reliure : br. Prix: 37.53€ |
Pierre Béraud n'est pas un historien novice : on lui doit plusieurs monographies qui ont fait date et divers travaux qui lui ont valu le titre de lauréat du Conseil général du Gard. Divisé en deux parties sensiblement égales qui, après des aperçus géologiques et préhistoriques, traitent « des origines à la Révolution », puis « de la Révolution à nos jours », ce livre passionnant nous fait revivre toute l'histoire riche et particulièrement mouvementée de la cité languedocienne.
Après la période gallo-romaine et l'essor du christianisme - il y avait une communauté chrétienne très importante à Bagnols dès le VIIIe siècle - l'ère féodale se caractérise par la domination seigneuriale des vicomtes de Béziers et du baron de Sabran, par l'influence de Philippe le Bel qui, en 1312, acquiert un dixième de la juridiction des lieux et favorise la ville de Bagnols pour faire pièce à l'influence d'Avignon et par l'instauration de statuts municipaux urbains et champêtres qui réglementent les activités locales. La croissance de la cité est menacée par les routiers et par les Tuchins (paysans révoltés), mais ce sont surtout les guerres de religion qui ensanglantent le pays et le 4 février 1628 on brûle encore sur la place publique des bibles et des psautiers pris aux réformés. Ensuite, le renouveau catholique se confirme. A la fin du XVIIe siècle, c'est l'urbanisme qui est roi à Bagnols : deux esplanades sont créées, aux Perrières et à la porte de Bourgneuf. Les travaux se poursuivent au siècle suivant avec l'esplanade de la Polagière et la ville est divisée en quatre quartiers (le Marché, le Front Petite, le Petit Puech et le Grand Puech) eux-mêmes subdivisés en isles.
Cependant, deux quartiers seulement subsisteront pendant la Révolution, période au cours de laquelle les réactions des Bagnolais sont diverses et contradictoires : la disette et le marasme s'installent et, après la Terreur, les mascarades et les farandoles dites Ancien Régime sont fréquentes. La proclamation de l'Empire, elle, est faite dans l'allégresse et la ville peut s'enorgueillir de nombreux héros bagnolais. Par la suite, la cité est soumise, comme toutes les autres, aux fluctuations politiques du XIXe siècle. A noter cependant la création d'une imprimerie en 1840, avec des publications qui vont faire florès (L'Album, les Petites Affiches...), la fondation, en 1877, du premier musée cantonal de France (Léon Alègre), assorti d'une bibliothèque, l'achèvement du système d'adduction d'eau en 1892, la construction de lavoirs municipaux. Et plus près de nous, outre deux guerres mondiales avec leurs cortèges de drames, la réfection du pont sur la Cèze, les musées rénovés et l'installation de l'usine de Marcoule-les-Bagnols.© Micberth
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