Mardi 19 mars 2024
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Par Jean de Cabadur Référence : 3243 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0734-2 Nombre de pages : 146 Première édition : 1937 Reliure : br. Prix: 19.52€ |
Jean de Cabadur est vraisemblablement le guide idéal pour faire découvrir au lecteur le pays de Bagnères-de-Bigorre. Il lui porte une vive passion et déclare ainsi qu'il est « impossible de trouver une plus belle oasis, aussi gaie et aussi animée, où tout y exprime un ensemble si riche, si harmonisé et si varié des beautés de la nature ! ». Il est vrai que le site attira les hommes de tout temps. Depuis les Romains, les louanges que suscitèrent tout autant la beauté du lieu que l'efficacité de ses eaux, contribuèrent à son développement. Le baptême de plusieurs sources à son nom rappelle la présence de Jules César. Le chroniqueur Froissart se rendit au château fort de Mauvezin qui fut le chef-lieu de la viguerie du comté de Bigorre et qui joua un rôle si important dans toutes les guerres dont la région fut le théâtre. Michel de Montaigne en fit « la cité de son choix ». Jeanne d'Albret grâce, dit-on, à ses bains durant quatre saisons dans la source appelée depuis La source de la reine, mit au monde le futur Henri IV. Richelieu, Mazarin, Louis Bonaparte, Eugénie de Montijo et Napoléon III, Sadi Carnot, Lamartine, Victor Hugo, Tocqueville, Rossini ou encore Sarah Bernhardt font partie de la liste interminable de ses illustres visiteurs. Quelques monuments anciens témoignent aussi de ce riche passé. Le portail de la rue Saint-Jean, la tour des Jacobins ou la maison de Jeanne d'Albret côtoient l'établissement des Thermes construit sur les anciens thermes romains et inaugurés en 1823 par Marie-Thérèse, fille de Louis XVI. Á Asté, vécut Diane d'Andouins, la belle Corisande, à qui Henri IV venait rendre régulièrement visite dans son château de Gramont, laissant son cheval blanc se désaltérer au marais de Bourbon. Pitton de Tournefort résida également dans le village, le temps de récolter des plantes destinées aux jardins de Louis XIV. Le vieux chemin qui jadis menait jusqu'à Campan était surnommé deras matétes, « chemin des noisetiers », en souvenir d'une bataille qui opposa les Sarrazins aux Anglais au cours de laquelle les belligérants transformèrent les branches de ces arbres fruitiers en terribles gourdins. Au pied de la Libère, la source sulfureuse, sodique et iodurée du Bagnét fut exploitée pendant cinquante ans, jusqu'au 6 janvier 1895, jour où l'établissement thermal fut totalement rasé par une avalanche.© Micberth
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