Vendredi 13 septembre 2024
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Par Ambroise Challe Référence : 2970 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0441-9 Nombre de pages : 638 Première édition : 1878 Reliure : br. Prix: 79.11€ |
Dans la première période de son histoire, le pays auxerrois, état séparé avant la conquête romaine, puis petite province constituée dès le milieu du IIIe siècle en un diocèse, fut soumis à la domination de la monarchie franque depuis le commencement du VIe siècle jusqu'au milieu du IXe siècle. À cette époque, le territoire fut érigé en un comté indépendant, bientôt annexé au duché de Bourgogne, tout en conservant son titre. Puis, en 1015, il fut divisé en plusieurs fiefs : le comté d'Auxerre relevant du roi, trois baronnies (Donzy, Saint-Verain et Toucy) relevant de l'évêque devenu suzerain féodal, et deux châtellenies, celle de Bléneau attribuée au comte du Gâtinais qui entra à la fin du XIIe siècle dans le domaine royal, et celle de Clamecy qui fut ensuite absorbée par le comte de Nevers. Le comté fut réuni une première fois à la couronne de France en 1371, par l'acquisition de Charles V. Il en sorti en 1424, par la cession qu'en firent les Anglais devenus maîtres de cette partie de la France, au duc de Bourgogne, pour y revenir définitivement en 1475, sous Louis XI. Durant cette seconde période de son histoire, le pays subit les longues guerres du XVe siècle puis les guerres de Religion, qui, plus qu'ailleurs, offrirent « les caractères et les violentes fureurs de la guerre civile la plus acharnée ». Il mit longtemps à cicatriser les plaies profondes laissées par les terribles dévastations, alors que le commerce et l'agriculture stagnaient tristement, subissant dans les derniers siècles l'imprévoyante inexpérience, l'incurie et parfois les malversations de l'administration intérieure des villes. Mais, en dépit des obstacles, le pays marcha constamment dans les voies d'un progrès, qui pour être lent n'en fut pas moins marqué de siècle en siècle. Le peuple bénéficia du soutien de grands et illustres évêques, « apôtres de la civilisation et de la paix », qui surent l'épargner du joug de l'oppression et le soulager des misères publiques grâce à l'amélioration des mœurs et au développement de l'instruction. Il put aussi compter sur de vaillants et puissants seigneurs, toujours empressés à le défendre contre l'ennemi, et à relever sa condition, l'appelant à la liberté communale, favorisant le commerce et encourageant tous les genres de progrès.© Micberth
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