Vendredi 13 septembre 2024
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Par Maximilien Quantin Référence : 2854 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0320-7 Nombre de pages : 270 Première édition : 1869-1870 Reliure : br. Prix: 34.48€ |
Grâce à son érudition, Maximilien Quantin entraîne le lecteur dans une visite de la ville où il précise pour chaque rue ou chaque monument, les faits historiques qui lui sont liés. Sa description de la cathédrale Saint-Étienne, notamment, permet à la fois d'apprécier l'architecture et les ornements de l'édifice, mais aussi de reconstituer son histoire à partir des hommes ou des événements qui l'ont modelée. Parmi toutes ces considérations historiques, il insère des anecdotes, toujours pittoresques, parfois drôles, touchantes ou encore macabres, qui redonnent vie aux lieux où elles se sont déroulées. Certaines sont liées à des personnages qui ont vécu à Auxerre, comme les émouvantes retrouvailles du maréchal Davout avec son ancien maître de collège. Elles mettent aussi en scène des écrivains, comme Rétif de la Bretonne, alors jeune apprenti typographe, qui parlait régulièrement philosophie avec un cordelier, « étrange moine, sorte de démon tentateur » qui exerça une influence très particulière sur son écriture. Jean-Jacques Rousseau trouva refuge quelques jours à Auxerre, jouant aux échecs au café Milon contre des adversaires qui ne connurent son identité qu'après son départ. D'autres lieux ont été le témoin d'événements dramatiques. Maintenant remplacé par un gracieux bassin, le pilori a vécu de sinistres moments. Les condamnés y étaient exposés « circulairement et méthodiquement aux regards de la foule », parfois roués ou brûlés voire exécutés. Maximilien Quantin raconte que l'approvisionnement en eau fut un souci pour les habitants et que les fontaines étaient devenues un indicateur très révélateur de la prospérité de la ville. La place Saint-Étienne est particulièrement féconde en souvenirs. C'est vraisemblablement là que se situait l'arbre auquel saint Germain faisait suspendre les têtes des bêtes fauves qu'il avait tuées à la chasse. Les évêques nouvellement intronisés y étaient portés par les quatre premiers barons du diocèse. On y tirait les feux de joie pour les grandes circonstances et on y élisait chaque année « l'abbé des fous ». Napoléon, lors des Cent Jours, y passa en revue sa vieille garde. Vêtu pour l'occasion d'une redingote grise et d'un chapeau propre, sentant venir la pluie et fidèle à son esprit soigneux et économe, il s'empressa de les échanger par des vêtements usagés.© Micberth
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