Vendredi 13 décembre 2024
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Par Edouard Lefèvre Référence : 3003 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0479-2 Nombre de pages : 348 Première édition : 1869 Reliure : br. Prix: 46.65€ |
De son origine celtique, le village de Roinville conserve des souterrains creusés à huit ou dix mètres de profondeur sous plusieurs maisons. Il possède aussi encore une table de dolmen, symbole religieux du polythéisme grossier des Celtes, dérivé de l'adoration des phénomènes naturels, qui précéda ou accompagna le panthéisme mystique du druidisme, et qui fit des pierres un symbole religieux. Á l'époque gallo-romaine, une importante villa y fut bâtie. Outre la maison de plaisance, elle comprenait des bains indispensables aux Romains et les locaux nécessaires à l'économie rurale, qu'il s'agisse de loger les animaux et les cultivateurs ou de protéger les récoltes. Vestige d'une époque plus récente, un pilori où l'on attachait ceux qui avaient été condamnés par la juridiction ecclésiastique, surmonté d'un écusson soutenu par deux anges, côtoie l'ancienne maison du prieur. Saint-Léger-des-Aubées, commune située en amphithéâtre sur le bord d'une petite vallée offre, lui aussi, des souvenirs des grandes divisions de l'histoire. La découverte de trous circulaires, presque alignés au bas du vallon, à l'abri des vents et à proximité d'un puits, laissent à penser qu'ils firent partie d'une demeure humaine et qu'ils servirent de retraite aux premiers habitants de la contrée. Puis, après la conquête romaine, le sol fut envahi par une population qui, au contraire de la précédente, choisit les lieux élevés pour y établir sa demeure et dominer la plaine. Une de ces habitations, édifiée à Saint-Léger, occupée d'abord par les Gaulois, puis par les Romains, se serait ensuite transformée en un château féodal, détruit à une époque reculée, car un des derniers témoins de l'édifice porte la date du IXe siècle. Le domaine de Goimpy, quant à lui, se trouvait entre les mains de Pierre-Augustin Dumaitz, ancien capitaine de cavalerie, au moment de la Révolution. Fanatique de la chasse, son unique occupation consistait à courir le lièvre et à poursuivre les braconniers. Ses droits de chasse passaient avant tout dans ses affections, au point qu'il pouvait exempter un fermier du terme de sa location si ses gens ne prenaient pas de gibier, et qu'il mit en place un dispositif surprenant pour assurer la surveillance nocturne de ses terres.© Micberth
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