Vendredi 13 décembre 2024
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Par Edouard Lefèvre Référence : 3002 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0478-5 Nombre de pages : 432 Première édition : 1867-1868 Reliure : br. Prix: 56.80€ |
Á l'origine, le berceau d'Auneau paraît avoir été situé à Saint-Rémy, où s'éleva une église sur la fontaine sacrée des druides, primitif baptistère des néophytes chrétiens. Quand le château fut construit, les habitants vinrent chercher aide et protection sous les murs du donjon ; les habitations se groupèrent et donnèrent ainsi naissance à la commune. Vers 1100, Hugues, seigneur de Gallardon, Auneau et autres lieux, donna plusieurs biens aux religieux de Bonneval, et en particulier, la chapelle de Saint-Nicolas, qui était située dans l'enceinte du château et qui fut à l'origine du prieuré d'Auneau. Á la fin du XVe siècle, la contrée était ravagée tout autant par la rigueur extrême des hivers, par la pluie qui empêchait les récoltes, et la lourdeur des impôts, que par la soldatesque barbare. Devant la bonté de Charles VIII et la constante sollicitude de Louis XII pour le bonheur des classes inférieures, le peuple se rattacha résolument à une royauté protectrice, au point qu'Henri IV, au cœur des troubles de la Ligue, dira plus tard en parlant d'Auneau : « Il n'y a rien a craindre ici pour moi ». Mais bientôt, sous François Ier, s'ajoutèrent aux misères de la famine, de la peste et de la gabelle, celles causées par de nouvelles levées de francs-archers. Chaque paroisse devait équiper et entretenir un homme qui souvent se transformait en bandit dès qu'il devenait soldat et pillait les pauvres gens. Le monarque, dont la captivité ruina la France, jeta un regard bienveillant sur la Beauce, cherchant à réparer les dommages causés dans le pays et, en 1545, il autorisa Philippe de Sarrebruche et Louis et Jacob de Silly, seigneurs de la Roche-Guyon et d'Auneau, à fermer et fortifier Auneau. En 1566, la châtellenie obtint la création d'un office de notaire royal. Le bourg et le château d'Auneau se rendirent ensuite célèbres par la défaite des reîtres, en novembre 1587, épisode sanglant mené par le duc de Guise, qu'un auteur symbolisa plus tard par un renard fuyant devant un chien, avec une légende pleine de rancune : « Aujourd'hui je fuis, mais je reviendrai pour combattre ». De très nombreuses armures, témoins de cette journée mémorable, furent conservées dans le château jusque dans les années 1830, avant d'être vendues à vil prix par des propriétaires spéculateurs.© Micberth
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