Jeudi 16 janvier 2025
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![]() | Par César Couret Référence : 3107 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0588-1 Nombre de pages : 138 Première édition : 1860 Reliure : br. Prix: 18.26€ |
Le pays d'Aubagne fut d'abord considéré comme un faubourg de Marseille, dépendant de cette ville et soumis aux dispositions des hauts personnages qui y tenaient le premier rang. Jules César, dans le traité de reddition de Marseille, joignit à la province d'Arles la vallée de l'Huveaune et ses hauteurs dont la population vivait de façon éparse dans des hameaux et des bourgades. Puis vers l'an 720, lorsque Charles Martel vint repousser les Sarrasins, les remparts, le château et l'église furent édifiés. La région subit plusieurs invasions des Maures qui pillèrent les habitations, les monastères et les églises, enlevèrent les hommes et les femmes, égorgèrent les enfants et les vieillards. Quarante religieuses se coupèrent le nez pour éviter le déshonneur. Jusqu'en 1468, la baronnie d'Aubagne appartint aux comtes de Provence. René d'Anjou, appelé au comté de Provence par Jeannelle en 1435, philosophe, bon peintre, ingénieux poète et habile musicien, aimait séjourner dans le château d'Aubagne dont il appréciait le magnifique terroir. Il céda cependant cette baronnie à l'évêque Allardeau, qui siégeait alors à Marseille. Á partir de l'année 1473, la baronnie d'Aubagne appartint donc sans interruption aux évêques de Marseille, qui habitaient le château, jusqu'au moment où les titres de noblesse et tous les droits féodaux furent abolis par l'Assemblée constituante, dans la nuit du 4 août 1790. Monseigneur de Belloi fut le dernier baron ; il abandonna la maison de plaisance qu'il avait fait bâtir et qui fut pillée un an plus tard. Fidèle à la religion de ses pères, Aubagne accueillit de nombreux Marseillais terrorisés par les troubles occasionnés par les guerres de Religion et que Catherine de Médicis vint apaiser en 1579. Mais tandis que l'on commençait à goûter les douceurs de la tranquillité, deux fléaux vinrent frapper la région : la peste et la famine. Ceux qui étaient atteints de la peste tombaient en frénésie ; la plupart se jetaient des fenêtres dans les rues. Les pays environnants n'apportaient plus aucune provision, soit parce qu'ils craignaient la contagion, soit parce qu'ils étaient déjà malades. L'émigration rendit la ville presque déserte. En 1660, Louis XIV, après avoir visité Arles, Aix et quelques autres villes, vint dormir à Aubagne, au château de l'évêque. Frappée de nouveau par une terrible épidémie de peste qui lui fit perdre plus de trois mille habitants, la cité connut, entre 1721 et 1789, l'époque la plus remarquable de son histoire : les mariages se multiplièrent et le caractère jovial des habitants en fit « un des plus aimables pays de la Provence ».© Micberth
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