Jeudi 28 septembre 2023
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![]() | Par Jules Laurent Référence : 2953 Date édition : 2010 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0423-5 Nombre de pages : 190 Première édition : 1938 Reliure : br. Prix: 28.40€ |
Nul doute que la cité d'Annemasse fut anciennement beaucoup plus importante qu'elle ne l'était à la fin du XIXe siècle. Mais elle dut subir des guerres, des incendies et des épidémies graves ; de grandes propriétés, parure de la ville, furent morcelées et, en 1883, il ne restait plus qu'un petit nombre de maisons groupées au Château-Rouge, entre l'église et la gendarmerie, dans la rue Centrale et dans la rue du Commerce. Ville des Allobroges, lieu de passage d'Annibal du Rhône aux Alpes pour certains, cité romaine qui faisait alors partie d'une grande station militaire qui s'étendait sur tout le plateau où se trouvent Collonges, Ville-la-Grand et Romagny, elle devint, à côté de Genève, un centre de viabilité. Au début du VIe siècle, saint Maxime, évêque de Genève, fit édifier sur l'emplacement du temple païen, l'église d'Annemasse. Parce que les comtes de Genevois avaient su briser le lien qui les unissait à la royauté, entre 1012 et 1019, Conrad le Salique après son élection, enleva aux princes laïques les droits régaliens et en investit les évêques. Celui de Genève reçut le titre de prince de l'empire avec autorité sur tout l'évêché. Les comtes qui avaient été en matière politique ses supérieurs, devinrent alors ses inférieurs et ses vassaux. En 1153, l'évêque de Genève céda le village d'Annemasse au seigneur de Faucigny, sous la réserve des droits ecclésiastiques. Puis, lorsqu'en 1535 Genève abandonna le culte catholique, ses habitants envahirent les campagnes environnantes et enlevèrent les cloches des églises, et notamment celles d'Annemasse qu'ils brisèrent et mirent en fusion. Mais, malgré la peur et les exactions, le peuple demeura fidèle à « sa vieille foi ». En 1766, alors que la population avait été décimée quelques années auparavant par une épidémie, Victor Amédée III et toute la famille royale vinrent témoigner leur attachement à la ville. Le 10 janvier 1904, Benito Mussolini fit sa déclaration de résidence, à la mairie d'Annemasse. Employé aux sablières de Gaillard, puis aide-maçon, il participait aux réunions politiques organisées au café Nicollin où « ce garçon sérieux et réservé, et même, à l'ordinaire, silencieux » exposait parfois ses idées.© Micberth
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