Mardi 15 octobre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par F. Lennel et J. Potiron Référence : MHA08 Date édition : 2017 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0981-0 Nombre de pages : 358 Première édition : 1920 Reliure : br. Prix: 54.00€ |
Aux termes de deux assemblées générales des actionnaires, la société anonyme des Filatures, Corderies et Tissages d'Angers fut constituée en date du 4 novembre 1901. Parmi les différentes manufactures et usines de cette société, la plus ancienne remontait au milieu du XVIIIe siècle. Dans les guerres maritimes du règne de Louis XV, les frégates françaises portaient à leur mâture des toiles tissées à la manufacture royale d'Angers dont l'Ecce-Homo était issue. Sous le second Empire, les Corderies du Mail fournissaient à nos batteries d'artillerie les traits de leurs attelages et l'on trouvait sur les navires de nos escadres des câbles et des cordages issus des ateliers de François Besnard. C'est aux chanvres de la vallée de la Loire que les premières petites corderies et les premiers tissages doivent leur existence. Quand les manufactures s'organisèrent, elles disposèrent d'une matière première abondante mais aussi d'une main-d'œuvre précieuse, fournie par des ouvriers habitués héréditairement au travail de fileuses. Au cours du XIXe siècle, les usines se transformèrent sous l'impulsion de quelques hommes tels que François Besnard, Adolphe Laîné-Laroche, Max Richard, Achille et Ambroise Joubert, qui introduisirent dans leurs ateliers toutes les machines enfantées par le génie moderne. Nommé administrateur de cette nouvelle société, Julien Bessonneau entreprit de rassembler les éléments du même ordre, de spécialiser les services et de réduire les frais généraux. Le matériel industriel et le travail furent concentrés sur les établissements du Mail et de l'Ecce-Homo, et les usines du Clon et de la Madeleine cessèrent de fonctionner. Le service des achats prit toute son importance puisque cinq millions de kilogrammes de matières premières devaient remplir constamment les magasins. Les chanvres venaient de France, d'Italie, de Russie ou encore de Manille ; le sisal et le jute étaient achetés sur les grands marchés du monde. Si la filature n'avait pas connu de grands bouleversements au début du XXe siècle, il était primordial de se former à l'étranger pour s'approprier les moindres progrès. Lorsque la Grande Guerre éclata, Julien Bessonneau se mobilisa pour fournir à l'aviation et aux services de santé des toiles et des bâcheries, mais aussi pour que dans les foyers de ses salariés partis aux armées, les soucis de l'existence matérielles ne viennent pas s'ajouter aux angoisses de la séparation et des périls courus.© Micberth
15:23
   RECHERCHE