Mercredi 11 décembre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par José Germain Référence : DFDH29 Date édition : 2005 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-778-8 Nombre de pages : 228 Première édition : 1937 Reliure : br. Prix: 28.40€ |
Diane de Poitiers, qui fut la muse de tant de peintres et d'écrivains au fil du temps, n'était pas un personnage de roman : elle était un roman vivant. Ce que nombre d'héroïnes de notre histoire possédaient inégalement, on le trouvait réuni dans sa personne, à la beauté pérenne et au charme rayonnant : une intelligence vive et sensible, un caractère forgé par l'âpreté de la vie et, même au cœur du bonheur, une belle lucidité. José Germain, romancier, essayiste et historien, aurait pu, à partir de nombreux témoignages de l'époque (celui de Brantôme entre autres) et de documents picturaux, écrire la biographie d'une femme idéale, mais il connaissait trop bien le sujet, l'époque et son effervescence et Diane elle-même dans sa complexité, pour se contenter d'un mythe à exploiter. Aussi décida-t-il d'enraciner son récit dans une réalité de vie qui fut aussi, pour la fille de Jean de Poitiers, un terreau nourricier : le château d'Anet. C'est dans cette demeure sombre et austère qu'elle découvrit l'horreur d'un mariage forcé (avec Louis de Brézé), mais c'est là aussi qu'elle se retirait, loin de la Cour toute bruissante d'intrigues, pour se retrouver seule avec elle-même dans « la magnifique ordonnance des jardins », cette nature superbe offrant un superbe contraste avec le cours de ses pensées. Ce fut là encore que, récemment endeuillée, fuyant obstinément « les caquets, les commérages et les criailleries » des courtisans, elle reçut, un jour d'été, la visite du roi, accompagné du dauphin Henri sur qui elle fit une si forte impression qu'il lui déclara : « Vous êtes « ma dame ». Je fais serment de toujours porter vos couleurs : ce blanc, ce noir dans lesquels vous m'êtes apparue si belle. » Après la mort de François Ier, devenue la favorite en titre d'Henri II, elle fit construire le nouveau château d'Anet qui nous émerveille aujourd'hui. Cette fois, le passé le plus sinistre était conjuré : Diane de Poitiers régnait.© Micberth
05:04
   RECHERCHE