Lundi 16 septembre 2024
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Par l'abbé J.-T. Lasserre Référence : 1942 Date édition : 2003 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-315-4 Nombre de pages : 386 Première édition : 1877 Reliure : br. Prix: 48.68€ |
La ville d'Alet, la bien nommée (d'electus : choisi, privilégié), décrite par l'abbé Lasserre, au début de son ouvrage, comme « une corbeille de fleurs dans une délicieuse vallée », n'a pas échappé pour autant à la grandeur et aux vicissitudes de l'histoire. Son territoire était peuplé, autrefois, par des Ibères et des Celtes, éléments constitutifs de la famille gauloise, puis il fut envahi par les Romains sous la domination desquels le bourg d'Alet (Pagus Electensis) connut une prospérité grandissante (anciens thermes, vestiges d'une voie romaine). La christianisation de la région se fit très tôt et le temple de Diane fut converti en édifice chrétien, mais le fait majeur en ce domaine fut la fondation de l'abbaye d'Alet (titre de Sainte-Marie et ordre de saint Benoît, VIe-VIIe siècle), aux débuts difficiles, troublés par les guerres, mais au développement croissant à partir de sa restauration (en l'an 800). Sa puissance et son prestige (1000-1318) furent à l'origine du foisonnement de la vie religieuse locale : construction de l'église romane (XIe siècle), fondation d'un évêché (1318), érection de l'église Saint-André (XVe siècle), palais épiscopal et grand séminaire... Cette catholicité agissante, dont le faste architectural et la richesse ne doivent pas faire oublier l'action exercée, de tout temps, en faveur des pauvres et des malades - hôtel-Dieu fondé en 1532, établissements de bienfaisance créés par Mgr Pavillon, de 1637 à 1677 - coexistait harmonieusement avec une administration civile solide et indépendante qui n'épargna pourtant pas à la cité les violences des guerres de religion : ainsi, les calvinistes, « tout-puissants dans la contrée », s'emparèrent d'Alet en 1573, durent s'en retirer en 1575 et la regagnèrent en 1577, pillant l'église et restant dans les lieux jusqu'en 1583. C'est encore Mgr Pavillon qui fut à l'initiative de l'éducation (chrétienne) des garçons, puis des jeunes filles, formant pour cette tâche des régentes qui enseignaient en ville et à la campagne. Quant à l'établissement thermal (né sous les Romains), il était florissant au XIXe siècle et outre la qualité de ses eaux, il permettait l'accès à des sites superbes, par exemple aux montagnes qui dominent la ville d'Alet.© Micberth
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