AIX (Promenade d'un étranger à). Histoire civile et religieuse. Curiosités particulières

Par A.M. de La Tour-Keyrié

Référence : 3180
Date édition : 2012
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0665-9
Nombre de pages : 190
Première édition : 1893 et 1908
Reliure : br.

Prix: 24.62€

La fondation d'Aix par les Romains remonte à l'an 123 avant J.-C., sur un territoire qui avait été occupé depuis longtemps par les Salyens qui avaient bâti une cité à l'emplacement de l'église Notre-Dame de la Seds, disent les uns, sur la colline d'Entremont soutiennent les autres. Attirés par les eaux minérales, les Romains construisirent de nombreuses habitations près de la citadelle qu'établit Sextius Calvinus et qu'il appela Aqu-Sexti. Détruite par les Sarrasins en 737, la ville qui avait compté jusqu'à 30 000 habitants, ne se releva de ses ruines que sous le règne de Lothaire. Elle passa ensuite sous la domination de Boson qui parvint à s'emparer du pouvoir souverain sous Louis le Bègue et fonda le royaume d'Arles. La ville fut particulièrement reconnaissante envers certains des comtes de Provence. Charles II, de la première maison d'Anjou, régna peu de temps mais fut chéri de ses sujets, peut-être en raison de ses ordonnances sur la dîme des blés et des autres récoltes. Pour lui rendre hommage, le premier jour où les consuls d'Aix entraient en fonction, ils se recueillaient sur son tombeau qui se trouvait dans le chœur des religieuses de Nazareth ; cette coutume se conserva jusqu'à la Révolution. Sous le règne de Jeanne, la population gémissante de la triste situation qui lui était faite par les envahisseurs et le brigandage, abandonna l'ancienne ville d'Aix appelée Ville des Tours à cause de celles qui flanquaient le palais des archevêques, pour se concentrer au bourg Saint-Sauveur ou Saint-André et dans la cité comtale. Louis II, de la seconde maison d'Anjou, institua l'université d'Aix le 30 décembre 1413 ; cette année-là, un tremblement de terre détruisit presque entièrement l'église des Prêcheurs. Le bon roi René, sans doute le plus aimé des souverains, fut à l'origine des Jeux de la Fête-Dieu, donnés chaque année le jour de la procession, pour l'amusement de son peuple. La Provence fut ensuite rattachée à la France. Les ravages de la Ligue suivirent ceux de la peste et de la famine. La ville subit un siège mémorable. Pour se défendre, les habitants placèrent un canon sur la terrasse de Saint-Sauveur et prirent soin d'entourer le clocher de laine pour amortir l'effet des boulets. Quand Louis XIII visita la ville, frappé de l'aridité du sol, il ordonna la construction d'un canal d'arrosage qui devait aussi être navigable, projet qui n'eut pas de suite.
© Micberth

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