Dimanche 19 janvier 2025
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Par Émile Regnault Référence : 3061 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0541-6 Nombre de pages : 142 Première édition : 1888 Reliure : br. Prix: 18.26€ |
Deux croyances populaires demeurent liées aux temps les plus reculés de l'histoire d'Agon-Coutainville. La première dit que l'on allait à pied sec jusqu'à Jersey, les troncs d'arbres enfoncés dans le sable laissant imaginer qu'un isthme aurait disparu, submergé par de violentes tempêtes. La seconde laisse supposer que la mer baignait autrefois le pied du château d'Agon et qu'elle forma, en se retirant, la Mare de Lessay. Lorsque Rollon, chef des Normands, distribua à ses principaux officiers les terres conquises, il se réserva Agon, comme d'autres points importants sur le littoral, pour servir de refuge aux navires qui parcouraient la Manche. En 1027, quand Richard III, duc de Normandie, épousa la princesse Adèle, fille de Robert, roi de France, il lui offrit plusieurs manoirs dans le Cotentin, au nombre desquels figurait Agon. En 1199, Jean sans Terre accorda à Guillaume des Roches, seigneur d'Agon, illustre par son courage et ses hauts faits, le droit de tenir un marché tous les jeudis et une foire de huit jours à la Pentecôte ; foire qui devint célèbre dans toute la Normandie et d'autres contrées, car les marchands de tous les pays s'y rendaient par terre et par mer, Agon étant alors un port assez important et très fréquenté du fait de sa position en face des îles anglaises. Le château actuel d'Agon a été construit sur l'emplacement d'une ancienne forteresse, théâtre de luttes acharnées à cause de sa position, qui n'était séparée du château de Regnéville que par un bras de mer et avec lequel elle communiquait directement par un souterrain dont une partie existe toujours. Vers la fin du XVIIIe siècle, un fort de guerre nommé le fort du Bec d'Agon, miné par les marées et voué à la destruction, était encore gardé par un détachement de soldats. Sous la Révolution, Auguste-Emmanuel Guérin d'Agon, n'avait que dix-sept ans lorsqu'il comparut devant le juge de paix de la ville de Coutances pour avoir nommé « citoyen », par dérision du titre patriotique, le chien d'un de ses amis.© Micberth
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