Vendredi 29 mars 2024
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Par Édouard Éverat Référence : 3491 Date édition : 2018 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1010-6 Nombre de pages : 478 Première édition : 1923 Reliure : br. Prix: 62.00€ |
La première mention de Riom remonte à saint Grégoire de Tours, notamment lorsqu'il évoque au VIe siècle son patron et protecteur saint Amable, curé de la paroisse au Ve siècle. Le bourg devait donc avoir une certaine importance dès cette époque. Il s'étendait au sein d'une plaine renommée par sa fécondité, les eaux du lac de la Limagne ayant laissé à nu un sol d'une fertilité incroyable, en se retirant. En 1077, Pierre de Chavanon établit dans l'église de Saint-Amable une communauté de chanoines en charge des fonctions curiales. La fondation de cette abbaye contribua au développement de la cité qui devint une place forte. Á la constitution de la Terre d'Auvergne par Philippe Auguste, Riom devint la capitale du nouveau domaine royal. Le premier avantage que la ville alors « très riche, très opulente » aux dires des chroniqueurs, tira de sa nouvelle qualité, fut la résidence dans ses murs d'un officier royal de sang supérieur ayant pour devoir de centraliser les recettes, de statuer sur les appels interjetés des décisions des prévôts et de contrôler la gestion de ces derniers. Alphonse de Poitiers fut le maître de la cité durant trente ans (1241 à 1271). Il se croisa dès 1246 en même temps que son frère saint Louis qui le chargea de recruter l'arrière-ban des guerriers. L'expédition exigeait de coûteuses dépenses. Après d'âpres discussions, les Riomois payèrent 4 000 livres et Alfonse leur octroya deux chartes successives en 1248 et 1249. En 1270, une charte définitive connue sous le nom d'Alfonsine fut accordée dans les mêmes conditions pour financer la huitième et dernière croisade. Alfonse ne la signa qu'au moment même de son embarquement à Aymargues, près d'Aigues-Mortes. Cette charte non seulement assurait à la ville l'indépendance et la sécurité, compatibles avec la constitution politique du temps, mais lui garantissait aussi de profiter de l'accroissement de puissance que la royauté obtiendrait pour son propre compte. Par le traité de Brétigny, Jean de Berry reçut l'Auvergne en 1360 puis, par lettres patentes en 1532, François Ier déclara l'Auvergne définitivement réunie à la Couronne. La fortune de Riom n'avait cessé de grandir depuis le XIIe siècle. Cette qualité royale qui lui était rendue lui conféra une importance exceptionnelle jusqu'aux troubles de la Ligue. Lorsque Henri de Navarre revendiqua la couronne, les Riomois préférèrent « mourir de mille morts que de souffrir un roi huguenot ». Par son édit de mai 1594, Henri IV assura cependant à la ville l'inviolabilité de sa foi catholique et y rétablit les sièges et ressorts de la Sénéchaussée et les autres établissements qui lui avaient été enlevés.© Micberth
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