Vendredi 19 avril 2024
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Par Francis Allard Référence : 3478 Date édition : 2017 Format : 14 X 20 ISBN : 978-27586-0994-0 Nombre de pages : 212 Première édition : 1905 Reliure : br. Prix: 26.00€ |
A la fin du VIe siècle, saint Loup quitte son ermitage, près de Nevers, pour s'opposer à la barbarie et convertir au christianisme Seyr, petite bourgade entourée de murailles. Il fonde une église consacrée à la Vierge et un monastère soumis à la règle de saint Basile. Le bourg et la communauté seront saccagés en 731, puis le monastère, restauré, à nouveau ruiné en 771. En 1052, Gérard de Cluny et quelques religieux prennent possession des ruines de Seyr qu'ils transforment en un prieuré clunisien remarquable, qui régnera sur 45 monastères. En 1204, un incendie consume en partie l'église et les lieux réguliers, puis un autre éclate en 1216, réduisant en cendres presque toute la ville. La fin du XIIIe siècle est marquée par de nombreux malheurs et la ville monastique va s'effacer devant la place de guerre. Le 13 octobre 1364, La Charité est assiégée par les capitaines du roi de Navarre. Les Navarrais en feront une magnifique place d'armes que Charles V, roi de France, reprendra en 1365, et dont il fera raser les fortifications, à l'exception de celles du prieuré. En 1423, la place ouvre ses portes aux Bourguignons. Jeanne d'Arc échoue devant la ville en 1429, « faute d'échelles », dira-t-on. La Réforme s'implantera de bonne heure sur place. En 1559, un incendie ravage la cité monastique, détruit une grande partie du monastère et deux cents habitations. En 1568, Condé et Coligny assiègent La Charité, qui capitule. Les calvinistes font appel à Wolfang le Cruel et à ses lansquenets qui se livrent à des massacres épouvantables. En 1575, le maréchal de Montigny se fait remettre la place qui sera à nouveau protestante quelque temps plus tard. La Charité restera ville monastique jusqu'à la Révolution, mais cessera d'être mentionnée dans les fastes de l'histoire à partir de 1652. Dès le 18 avril 1789, des troubles surviennent. La ville devient chef-lieu de district en 1790. Le monastère est fermé en 1791. Goyre-Laplanche, ancien bénédictin et vicaire général de l'évêque constitutionnel de la Nièvre, sera à l'origine de nombreuses arrestations et l'instigateur d'un comté de surveillance et d'épuration à La Charité. L'anarchie intérieure et le passage de 500 000 hommes dans la ville ayant réduit les habitants à la misère, la proclamation de l'Empire fait renaître l'espérance et d'immenses travaux sont alors accomplis. Éprouvée par le choléra, La Charité ressentira le contrecoup de la révolution de 1848 : révocation du maire, occupation par deux régiments, arrestation de 55 habitants. Un cruel incendie éprouvera une fois de plus La Charité en 1874.© Micberth
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